90 km/h : 28 départements (seulement) veulent y revenir

Selon la Ligue contre la violence routière, seuls 28 départements sont sûrs de vouloir revenir aux 90 km/h sur les routes secondaires.
Selon la Ligue contre la violence routière, seuls 28 départements sont sûrs de vouloir revenir aux 90 km/h sur les routes secondaires. © AFP
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Margaux Baralon
Selon la Ligue contre la violence routière, qui publie dimanche ses conclusions dans le "JDD", seuls 28 départements sur les 93 de métropole prévoient de revenir aux 90 km/h sur les routes secondaires. À l'inverse, 38 vont rester limités à 80 km/h sur ces tronçons. Mais 27 hésitent toujours.

Il ne faut pas s'attendre à une volte-face généralisée. Voici la conclusion des données synthétisées par la Ligue contre la violence routière concernant le retour possible à une limitation de vitesse de 90 km/h sur les routes départementales. L'association, qui dévoile ses données dans le Journal du dimanche, n'a comptabilisé que 28 départements, sur les 93 que compte la France métropolitaine, déterminés à revenir à 90 km/h. Pour 38 autres, les panneaux indiquant 80 km/h resteront bien en place.

Dans le détail, ce sont surtout les départements du centre, comme la Creuse, la Corrèze ou le Cantal, et du centre-ouest (Loiret, Cher, Loir-et-Cher, Indre, Indre-et-Loire, etc) qui sont les plus réfractaires aux 80 km/h. Dans l'est, le Bas et le Haut-Rhin mais aussi la Moselle, la Meuse, la Haute-Marne et la Côte-d'Or font aussi de la résistance.

"Ce n'est pas la déferlante annoncée"

Même si 27 conseils départementaux n'ont toujours pas tranché, Chantal Perrichon, présidente de la Ligue contre la violence routière, y voit une victoire. "Ce n'est pas la déferlante annoncée", se félicite-t-elle dans les colonnes du JDD. "J'ai bon espoir que la raison l'emporte enfin."

La raison... ou la contrainte. Car de fait, les conditions pour repasser à une vitesse maximale de 90 km/h sont drastiques. Il faut notamment fournir des études d'accidentalité pour les tronçons concernés, recueillir les avis, certes consultatifs, de commissions départementales de sécurité routière, et ne pas trop s'embarrasser des avertissements du gouvernement, qui martèle depuis le début qu'une hausse de la mortalité routière postérieure à ce relèvement de la vitesse serait de la responsabilité des exécutifs locaux.