Renaud Muselier demande aux restaurateurs et cafetiers de se plier à l'arrêter préfectoral de fermeture, quand bien même il conteste cette mesure. 3:20
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Europe 1 , modifié à
Invité d'Europe Soir, Renaud Muselier, le président de la région PACA, a déploré la fermeture des restaurants et des bars à Aix-en-Provence et Marseille. Il invite toutefois les professionnels à ne pas faire de résistance et à se conformer aux arrêtés préfectoraux.
INTERVIEW

"Lorsque l’on conteste une règle, il faut le faire dans les règles", martèle Renaud Muselier. Invité dimanche d'Europe Soir, le président LR de la région PACA, qui a élevé sa voix contre les dernières mesures de restriction mise en place pour lutter contre la propagation du Covid-19, a lancé un avertissement contre "la désobéissance civile". "Il faut respecter le droit dans un pays, sinon c’est l’anarchie", estime l'élu, pour qui "le droit tranchera", alors que de nombreux restaurateurs et cafetiers contestent la fermeture imposée de leur établissement, à partir de dimanche soir, pour une durée de deux semaines.

Une clause de revoyure

"En aucun cas il ne faut engager la désobéissance civile", répète Renaud Muselier, qui se félicite d'avoir obtenu auprès de l'exécutif une clause de revoyure du dispositif. Ainsi, un point et une éventuelle réévaluation des mesures prises seront faits d'ici sept jours, au lieu des quinze initialement prévus. Egalement sur Europe 1, Bernard Marty, le président de l’Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih) des Bouches-du-Rhône, a invité les professionnels à se conformer à la loi. "On entreprendra des démarches d'ordre juridique ou d'ordre physique. Elle se verront dans les jours qui viennent. Même fermés, on ne baisse pas la garde", a-t-il indiqué.

"Du jour au lendemain, on referme tout..."

Toujours sur Europe 1, Renaud Muselier a également fustigé les conséquences économiques des mesures prises par le gouvernement, contradictoires selon lui avec la politique de relance mise en place suite au confinement. "L’Etat et les collectivités territoriales ont injecté 750 millions d’euros pour les 400.000 entreprises (qui ont fermé pendant le confinement, ndlr), et l'on se retrouve face à un rebond (de l’épidémie, ndlr) où, du jour au lendemain, on referme tout. Ça n’est pas possible", s’agace-t-il.