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Jacques Serais, édité par Gauthier Delomez / Crédits photo : Xose Bouzas / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
Si certains écrivent au père Noël, d’autres prennent la plume pour s’adresser au président de la République. En exclusivité, Europe 1 a pu entrer là où elles arrivent et où elles sont analysées, non pas au 55 rue du Faubourg-Saint-Honoré, l'adresse du palais de l'Elysée, mais au 11 quai Branly à Paris.

A l’abri des regards, les services de l’Elysée traitent avec la plus grande attention les quelque 200.000 courriers que reçoit le président de la République, Emmanuel Macron, chaque année. Europe 1 a pu entrer là où ces lettres arrivent et où elles sont analysées, au 11 quai Branly à Paris. Une adresse mystérieuse, à 2 km du palais de l'Elysée, située de l’autre côté de la Seine.

C’est au palais de l’Alma qu’arrivent toutes les lettres destinées au président et à la première dame. "Des courriers, des lettres, des cadeaux", précise Stéphanie Gauthier, responsable du service "Dialogue citoyen" de l’Elysée.

Des courriers analysés avant d'atterrir sur le bureau du président

En moyenne, 170 courriers par jour sont réceptionnés, auxquels il faut ajouter plus de 330 mails quotidiennement. Il s'agit de requêtes, d'observations de la part des Français. "On ouvre tous les courriers, on les sépare par des petits séparateurs, et on les scanne dans l'ordinateur. Une fois scannés, on va pouvoir les qualifier, c'est-à-dire dire de quoi ça parle, est-ce que c'est d'écologie, de justice, de sécurité ?", renseigne-t-elle auprès d'Europe 1.

L'objectif du service "Dialogue citoyen" est que "tous les courriers qui arrivent en une journée soient tous enregistrés", précise Stéphanie Gauthier.

Des lettres considérées comme le pouls du pays

Certaines de ces missives finissent par atterrir sur le bureau du chef de l’Etat. "Il est très demandeur", assure un conseiller, mais Emmanuel Macron ne peut évidemment pas tout lire. "Il y a des notes qui vont être faites, des synthèses des conseillers au président", souligne Géraud Albouy, le responsable du département "Veille et analyse". "C'est le rôle des équipes de regarder ce qui se dit, de voir s'il n'y a pas des choses qui ont pu nous échapper, et qui pourraient échapper à l'action du président", poursuit-il sur Europe 1.

Ces lettres, ainsi que les messages publiés sur les réseaux sociaux, sont perçus comme le pouls du pays.