Évacuation de la Zad de NDDL : "Comme à Bure, vous aurez des images au 20H", prévient Retailleau

1:34
  • Copié
A.H. , modifié à
Toujours furieux après l'abandon du projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes décidé par le gouvernement, le sénateur de Vendée Bruno Retailleau juge que les zadistes prochainement évacués ont tout de même gagné.
INTERVIEW

Le gouvernement avait annoncé l'évacuation de la Zad de Notre-Dame-des-Landes à la fin de la trêve hivernale, le 31 mars. Celle-ci devrait donc être imminente. Bruno Retailleau, président du groupe LR du Sénat, fervent défenseur de la construction de l'aéroport, a dénoncé jeudi sur Europe 1 les conditions de cette prochaine évacuation, qu'il considère comme une mascarade.

"Les zadistes ont gagné". "Ce que je peux vous dire de la façon la plus ferme, c'est que comme à Bure, vous aurez des images au 20H. Vous aurez des images avec 2.000 policiers, casqués, avec des gens échevelés qui seront reconduits, mais ça ne réglera rien. Les zadistes ont gagné. Ils ont imposé au gouvernement de la France leur loi, celle de la violence et de l'illégalité", a-t-il dénoncé, au micro de Patrick Cohen. Le sénateur de Vendée ne décolère pas après l'abandon du projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes par le gouvernement. Le 17 janvier sur notre antenne, il avait dénoncé une "capitulation devant la violence". Plus de trois mois après, le discours n'a pas changé d'un pouce. "Le président de la République et son Premier ministre ont cédé, ont capitulé en rase campagne devant cette violence et cette occupation illégale", s'est-il emporté.

"Des permis d'occupation" pour les zadistes. Pour Bruno Retailleau, la tournure des événements s'apparente à une double défaite. L'abandon du projet qu'il défendent ardemment d'une part, et le traitement réservé à certains zadistes, implantés sur les terres de Notre-Dame-des-Landes depuis plusieurs années. "Un certain nombre (de zadistes) vont rester puisque l'Etat est en train de donner des permis d'occupation", a-t-il pesté. Et de conclure, toujours échaudé : "D'ores et déjà, on peut dire que même s'il y a de belles images dans quelques - et il y en aura, vous serez servis - tout ça sera finalement une mise en scène. Le plus important, c'est que l'Etat aura baissé pavillon".