Européennes : premier débat avec les sept principales têtes de liste dimanche

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avec AFP / Crédit photo : Xose Bouzas / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP (Illustration)
Ce dimanche aura lieu le premier débat avec les sept principales têtes de liste aux européennes. C'est le premier débat de ce type auquel participe Jordan Bardella, président du RN et ultra favori des élections du 9 juin. La candidate macroniste, Valérie Hayer, deuxième dans les intentions de vote, va quant à elle chercher à "valoriser son projet".

Après le discours du président de la République à la Sorbonne, la semaine dernière, la campagne des européennes va connaître une nouvelle accélération, dimanche, avec le premier débat réunissant les sept principales têtes de liste. Jordan Bardella (RN), Valérie Hayer (Renaissance), Raphaël Glucksmann (PS-Place publique), Manon Aubry (LFI), Marie Toussaint (Les Écologistes), François-Xavier Bellamy (LR) et Marion Maréchal (Reconquête !) débattront de 12H00 à 14H00, invités d'un Grand Jury RTL-Le Figaro-M6-Paris Première.

C'est le premier débat de ce type auquel participe Jordan Bardella, après avoir laissé l'eurodéputé Thierry Mariani et l'ancien patron de Frontex Fabrice Leggeri représenter le RN lors de deux précédentes joutes, le 10 avril et le 14 mars. Quatre thèmes principaux animeront les discussions : "la guerre économique face à la Chine et aux États-Unis", "les enjeux de la défense européenne", "l'immigration et la protection des frontières du continent", et le "défi écologique".

 

Ultra favori des élections du 9 juin, le président du Rassemblement national est crédité de 32% des intentions de vote dans un sondage Elabe pour La Tribune Dimanche et BFMTV, loin devant Valérie Hayer (16,5%). Mordant sur l'électorat de cette dernière, Raphaël Glucksmann y recueille 12% des intentions de vote, devant Manon Aubry (8,5%), Marie Toussaint (8%), François-Xavier Bellamy (6,5%) et Marion Maréchal (5).

Jordan Bardella devrait être la cible privilégiée de ses challengers, qui auront à cœur de débusquer ses supposées "contradictions" et "insuffisances", selon les mots de l'entourage de Valérie Hayer. À charge pour lui de montrer sa solidité sur le fond, après avoir évité les questions des journalistes lors de la présentation de son programme le 25 avril. Jeudi déjà, Jordan Bardella et Valérie Hayer se sont affrontés sur BFMTV, le premier se tirant sans difficulté de l'exercice face à une candidate moins aguerrie.

Des électeurs "dans le canapé"

Du côté de la candidate macroniste, on assure qu'elle cherchera moins à "attaquer" ses adversaires qu'à "valoriser (son) projet". "L'idée c'est d'aller sur le fond, de rappeler ce qu'on a fait, de commencer à avancer sur les propositions programmatiques", explique son entourage.

Pour le porte-parole de la campagne Clément Beaune, l'enjeu pour elle est d'abord de mobiliser le socle des électeurs macronistes. "Il faut aller chercher les pro-européens, qui existent dans ce pays, mais qui sont, un peu chez Glucksmann, beaucoup dans le canapé", assure-t-il.

 

À un peu plus d'un mois des élections, le Premier ministre Gabriel Attal est entré plus franchement dans la campagne cette semaine. Après un déplacement à Agen samedi, où il a vanté l'Europe des "solutions", il viendra épauler Valérie Hayer lors du second grand meeting de la campagne de la majorité, à la Mutualité mardi. "Je souhaite qu'il s'engage au maximum dans la campagne en faisant des débats, des meetings, en allant sur le terrain. C'est ce que je lui ai demandé, comme aussi à l'ensemble du gouvernement", a expliqué Emmanuel Macron dans un entretien à La Tribune Dimanche et à La Provence.

À gauche, les piques pourraient se faire de plus en plus acérées, alors que les polémiques se succèdent de manière effrénée entre la candidate mélenchoniste et Raphaël Glucksmann. La dernière en date a été lancée par Manon Aubry, qui a accusé sur X "un quart" des députés européens - dont le fondateur de Place publique - d'être "payés par des lobbys, des entreprises ou des gouvernements en plus de leur indemnité d'élu". "C'est la méthode de tous les ripoux comme Trump. Raphaël Glucksmann n'a jamais reçu d'argent des lobbys mais des droits d'auteur, comme nombre de LFI qui vendent des livres", a répondu le premier secrétaire du PS Olivier Faure sur X.