L'Assemblée nationale étudie actuellement un projet de loi sur les énergies renouvelables. 1:30
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Alexandre Chauveau, édité par Romain Rouillard
L'Assemblée nationale étudie depuis ce lundi un projet de loi qui prévoit notamment de multiplier par dix la production d'énergie solaire et de déployer 50 parcs éoliens en mer. L'exécutif compte sur le soutien de la gauche pour faire adopter ce texte tandis que la droite affiche une ferme opposition.

Les énergies renouvelables au cœur des débats parlementaires ce lundi. L'Assemblée nationale étudie un projet de loi émanant de la majorité présidentielle qui entend promouvoir l'usage de ces énergies vertes. La multiplication par dix de la production d'énergie solaire et le déploiement de 50 parcs éoliens en mer font partie des objectifs fixés. 

Si La France insoumise estime que le texte - qui a déjà été adopté par le Sénat - ne va pas assez loin, le reste de la Nupes affiche un certain enthousiasme. Le gouvernement a en effet multiplié les signes envers la gauche en acceptant notamment d'utiliser au maximum les zones déjà artificialisées, notamment les toitures, les parkings ou encore le long des voies ferroviaires, pour installer des panneaux solaires.

LR et le RN vent debout

Mais avec une majorité relative dans l'hémicycle, la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, veut convaincre le maximum de députés. "Je suis confiante sur le fait que, de gauche à droite, dans cet hémicycle, parmi les nombreuses bonnes volontés qui y siègent, nous saurons aussi nous accorder sur l'essentiel", a-t-elle clamé. 

De leur côté, Les Républicains et le Rassemblement national affichent leur opposition à ce projet de loi. Les deux camps représentent un électorat généralement plus rural et souvent opposé aux éoliennes. "Soutenir votre loi, c'est condamner toute vraie transition énergétique, c'est condamner les Français à la précarité énergétique, c'est condamner les Français à la pauvreté organisée. Cette loi n'est pas mauvaise, elle est suicidaire et donc nous la combattrons", a fustigé Jean-Philippe Tanguy, député LR de la Somme.

La discussion générale est toujours en cours dans l'hémicycle ce lundi soir. Les débats devraient durer deux semaines afin de laisser le temps aux parlementaires d'étudier les quelques 3.000 amendements déposés par les députés des différents groupes.