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Baptiste Morin, édité par Juliette Moreau Alvarez , modifié à
Le bouclier tarifaire soulage les Français mais coûte cher au gouvernement : 45 milliard d'euros en 2023. Pourtant, une partie de son financement se fait à travers les énergies renouvelables qui offrent plusieurs milliards de bénéfices à l'État. Une vraie mine d'or.

Quand le renouvelable finance le bouclier tarifaire. Avec l’envolée des prix énergétique, les énergies renouvelables sont devenues une poule aux œufs d’or pour l’État. Cette nouvelle manne financière va financer une grande partie de la prolongation du bouclier tarifaire en 2023. La facture est allégée de près des deux tiers.

En 2023, le bouclier tarifaire coûtera 45 milliards d’euros. Mais l’État va pouvoir alléger la facture de 29 milliards d’euros, et ce grâce aux énergies renouvelables. En grande partie, c’est le fruit d’un mécanisme de compensation. Pendant longtemps, l’État a subventionné les énergies renouvelables. Au début, l’énergie solaire ou éolienne coûtait plus cher à produire qu’à vendre. L’État compte sur le reversement de "19 milliards d’euros de bénéfices qui sont faits par les énergéticiens sur l’électricité solaire, éolienne", a détaillé Bruno Le Maire, devant la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale, le 14 septembre.

Neuf milliards d’euros de contribution non versées

Il faut ajouter à cela un milliard d’euros de recettes additionnelles de l’hydro-électricité de la compagnie nationale du Rhône (CNR). Viennent également s’ajouter neuf milliards d’euros de CSPE, la contribution au service public de l'électricité. Normalement, l’État la verse chaque année en soutien aux énergies renouvelables. Mais cette année, elles n’en ont pas besoin. "Lorsque les prix sont au-dessus de ce prix garanti, il me paraît légitime que l’État récupère la mise", avait estimé Bruno Le Maire devant les députés. Voilà comment la note du bouclier tarifaire se réduit à 16 milliards d’euros.