En Nouvelle-Calédonie, le non à l'indépendance largement favori
Les derniers sondages indiquent une claire victoire du non à l'indépendance dans le cadre du référendum de dimanche.
"Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ?" Voilà la question à laquelle près de 175.000 Néo-Calédoniens pourront répondre, dimanche, via un référendum . À deux jours du scrutin, les dernières enquêtes d'opinion indiquent que les électeurs penchent plutôt pour que le "Caillou" reste français.
Entre 63 et 89% de "non". Le dernier sondage en date est celui réalisé par Harris Interactive pour France télévisions , début octobre. Réalisé par téléphone du 12 au 22 septembre auprès d'un échantillon de 1.038 personnes représentatives des inscrits sur la liste référendaire en Nouvelle-Calédonie, il montre que 66% des électeurs ont l'intention de glisser un bulletin "non" à l'indépendance, contre 34% qui comptent voter "oui".
Début septembre déjà, deux autres études faisaient état de la même tendance. L'une, de l'institut Quid Novi, franchise de Kantar-TNS, donnait 69 à 75% de "non", et une large participation, à 86%. L'autre, réalisée par I-Scope pour la chaîne de télévision Caledonia estimait la victoire des anti-indépendance à 63%.
Explications de vote. L'enquête Harris Interactive a permis également de dégager des explications de vote. Les électeurs contre l'indépendance expliquent leur choix par le fait que la Nouvelle-Calédonie est dépendante de la France pour sa sécurité (95%), son économie (94%) ou encore les subventions publiques (92%). Chez les partisans de l'indépendance, on pointe la nécessité de reconnaître l'identité kanak (97%) et la volonté de renforcer le vivre-ensemble sur le Caillou (94%).
Des métropolitains peu informés. Si les habitants de la métropole ne sont pas consultés, l'institut YouGov s'est néanmoins amusé à les sonder aussi pour le HuffingtonPost . Et surprise… ils sont majoritairement pour l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie. Plus d'un tiers se dit favorable au "oui" (35%) contre 11% de "non". Mais en réalité, le principal enseignement de cette étude est la méconnaissance du sujet par les métropolitains. Plus de la moitié d'entre eux (58%) disent n'avoir pas entendu parler du référendum et 26% répondent donc qu'ils ne sont pas suffisamment informés sur le sujet pour se prononcer pour ou contre l'indépendance.