Emmanuel Macron fera probablement «quelque chose de complètement différent» après 2027

Emmanuel Macron
Emmanuel Macron a affirmé qu'il fera probablement "quelque chose de complètement différent" de la politique après 2027 (Illustration). © Ludovic MARIN / AFP
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avec AFP
Lors d'un échange mercredi avec des étudiants kazakhs à l'université d'Astana, Emmanuel Macron a affirmé qu'il ferait probablement "quelque chose de complètement différent" de la politique après 2027. Le chef de l'Etat en a profité pour défendre sa politique du "en même temps", entre "liberté" et "ordre".

Emmanuel Macron a affirmé qu'il ferait probablement "quelque chose de complètement différent" de la politique après 2027, après dix ans comme président français, lors d'un échange mercredi avec des étudiants kazakhs à l'université d'Astana. "Il est probable que je ferai quelque chose de complètement différent quand j'aurai fini" en 2027, au terme de deux mandats comme président de la République, a glissé Emmanuel Macron.

"Mais je serai très heureux d'avoir servi mon pays pendant dix ans en tant que président", a-t-il souligné. "Et cette opportunité pourrait être la vôtre", a-t-il insisté. Encourageant, dans ses propos conclusifs, les étudiants à être quoiqu'il arrive "engagés dans la vie politique et dans les choix publics", Emmanuel Macron a affirmé que "la politique n'est pas l'exclusivité d'une poignée de gens".

 

"En démocratie, la vie publique est la vôtre. Et c'est votre devoir, votre responsabilité et je pense que c'est une expérience magnifique", a poursuivi Emmanuel Macron. "Je vous dis cela car je n'étais pas membre d'un parti politique, je n'étais pas un homme politique, quelques mois avant d'être élu président" en 2017, a fait valoir celui qui fut tout de même secrétaire général adjoint de l'Elysée (2012-2014) puis ministre de l'Economie (2014-2016) avant de se présenter à la présidentielle en 2017.

"Garder l'esprit de résistance"

Le chef de l'Etat en a profité pour défendre, durant ses 50 minutes d'échanges avec les étudiants, sa politique du "en même temps", entre "liberté" et "ordre", insistant aussi sur la nécessité de "garder l'esprit de résistance" même quand son action est "impopulaire". "Il faut les deux", la gauche et la droite, "on ne peut pas marcher avec une seule jambe", a-t-il dit , citant le général de Gaulle qui disait la "gauche c'est le mouvement", "la droite c'est l'ordre".

 

Il faut avoir "une vision qui réconcilie ces aspirations profondes qu’il y a dans tous les peuples, et en tout cas qu’il y a dans le peuple français, à la liberté, à la création, à l'entrepreneuriat, à l'inventivité et une aspiration à l’ordre, au contrôle et aux valeurs qui vont avec", a-t-il déroulé, jugeant que ce n'est "pas incompatible". Le chef de l'Etat a aussi fait valoir ses "trois principes d'action" : "expliquer les choses", "tenir dans l'action" et "être attaché aux résultats".

"C’est d’essayer à chaque fois d’expliquer, de dire les choses quand je peux les faire, y compris quand elles sont impopulaires", a-t-il souligné en référence à la difficile réforme des retraites adoptée au printemps 2023. "C’est ensuite de tenir dans l’action et d'avoir l’esprit de résistance même quand c'est impopulaire parce qu’on a expliqué, qu'on pense que c’est bon, ne pas céder à la démagogie", a-t-il ajouté. C'est enfin d'"être attaché aux résultats, aux faits, et d’aller regarder si ça change vraiment la vie des gens", a-t-il conclu.