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Charles Luylier (à Saint-Denis, La Réunion) / Crédit photo : EMMANUEL DUNAND / AFP
La Première ministre continue ce vendredi matin son déplacement à La Réunion. Cependant elle n'ira pas à Mayotte, qui n'est pourtant qu'à deux heures d'avion. En pleine opération Wuambushu, cet oubli dans l'agenda ne passe pas inaperçu et pose question. Mais Élisabeth Borne a coupé court à la polémique.

Interrogée sur Wuambushu, Élisabeth Borne a rapidement balayé toute question. La Première ministre, actuellement en déplacement à La Réunion, a éteint la polémique en expliquant ne pas vouloir perturber ce qu'elle présente comme une opération réussie. Il ne faudrait pas y voir un signe de mésentente avec le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a-t-elle fait savoir en dépit des spéculations.

"Ne pas venir compliquer la tâche" des forces de l'ordre

"Quand on a des actions des forces de l'ordre, c'est légitime de ne pas venir leur compliquer la tâche par un déplacement d'une Première ministre. On a la moitié des personnes identifiées qui ont pu être arrêtées. Assurer la sécurité, c'est ce qu'on est en train de faire à Mayotte", s'est défendue Élisabeth Borne. Tableau dépeint différemment à deux heures d'avion de La Réunion : Mayotte est en proie à une opération Wuambushu difficile. Avec la destruction de bidonvilles suspendue par la justice, les clandestins comoriens sont pour l'instant refusés par leur pays d'origine. La visite ministérielle s'imposait, déplore Mansour Kamardine, député de Mayotte.

"Cette opération est complètement bloquée. Je ne vois pas en quoi ça perturbe l'action des forces de l'ordre. Au contraire, c'était l'occasion de pouvoir aller à Mayotte dans la liesse générale au lieu de se faire accueillir par les casseroles. Elle a fait ce choix-là", analyse-t-il, perplexe. Cette absence est d'autant plus remarquée, car en 2019, Emmanuel Macron avait débuté son séjour dans l'océan Indien par Mayotte.