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Invitée lundi dans les studios d'Europe 1, la ministre de la Transition écologique et solidaire revient sur le mouvement social qui perturbe la SNCF depuis vendredi. "Ce mouvement est très choquant", s'indigne-t-elle.
INTERVIEW

Vendredi, les conducteurs et contrôleurs de la SNCF ont invoqué le droit de retrait après un accident qui a fait 11 blessés dans les Ardennes. "Les procédures n’ont pas été respectées : il y a clairement un détournement des droits de retrait", estime la ministre de la Transition écologique et solidaire, Elisabeth Borne, lundi au micro d’Europe 1. "Cela justifie des sanctions." 

Le Premier ministre Edouard Philippe avait lui aussi dénoncé samedi "une grève sauvage à l’impact inacceptable". "Ce mouvement est très choquant", tacle Elisabeth Borne. "Mettre en difficulté des Français qui veulent partir en vacances, ou aller travailler, ce n’est clairement pas ce qu’on attend d’un grand service public."

"La sécurité est la priorité de la SNCF"

La ministre apporte ainsi son soutien au PDG de la SNCF, Guillaume Pepy, qui a annoncé samedi son intention de saisir la justice et d’appliquer de potentielles sanctions individuelles. Conséquence d’une requalification du droit de retrait en droit de grève, les salariés pourraient ne pas être payés pour les jours où ils ne sont pas venus travailler.

"La sécurité est la priorité de la SNCF", rappelle la ministre. "Il n’y a pas que les syndicats qui s’en préoccupent." Elle confirme que des enquêtes sur l’accident ont été ouvertes de la part de la SNCF et du ministère de la Transition écologique et solidaire : "Ces enquêtes nous permettront d’établir quelle est la bonne organisation à adopter et les mesures qui doivent être prises sur les trains eux-mêmes."