Discours de François Bayrou : le Rassemblement national ne votera pas la censure dans l'immédiat
Après le discours de politique général de François Bayrou, le Rassemblement national a indiqué qu’il ne voterait pas de censure dans l’immédiat. Comme pour les débuts de Michel Barnier, la partie laisse au Premier ministre du temps, sans pour autant lui accorder de blanc-seing.
Loin d’avoir été convaincu par un discours de politique général jugé lénifiant, le Rassemblement National n’en est pas encore à menacer François Bayrou de censure.
La volonté du Premier ministre de limiter les dépenses publiques et d’introduire une dose de proportionnelle pour les prochaines élections législatives a même été saluée. Mais le RN est tout de même loin d’avoir été séduit, mais ne veut pour l’instant pas mêler ses voix à celles de la gauche.
Une position d'arbitre de la part de Marine Le Pen
Pour le reste, le Rassemblement national estime, comme sur l’immigration, que le successeur de Michel Barnier s’est contenté de simples constats. "Nous ne votons une censure que sur des actes concrets et pas des paroles. Là, nous avons des paroles peu rassurantes, il faut bien le dire. On est très éloigné de l’ambition qu’on devrait avoir pour notre pays, qui aborde les sujets par un prisme toujours minimal, et par un discours qui manque d’ambition, de souffle, d’entrainement, et qui reste très abstrait", explique Sébastien Chenu porte-parole du RN.
Au Rassemblement national, les élus reprochent à François Bayrou d’être le continuateur de la politique d’Emmanuel Macron, le chef de l’État étant perçu comme l’unique adversaire de Marine Le Pen.
La présidente des députés RN se place donc pour l’instant en position d’arbitre, mais menace toujours de faire tomber le Premier ministre, en cas de désaccord fondamental sur le budget, l’immigration ou la reconstruction de Mayotte.