Les Républicains ont connu une déroute aux élections européennes. 1:08
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Antoine Terrel avec Hadrien Bect
Invité d'Europe 1, le député Jean-Carles Grelier, qui a quitté le groupe LR à l'Assemblée nationale après les européennes, refuse de "rester dans un entre-soi à l'intérieur du parti". 
INTERVIEW

Après la déroute de la liste conduite par François-Xavier Bellamy aux élections européennes, Laurent Wauquiez pourra-t-il éviter l'explosion de de son parti ? Alors que le maire de Quimper Ludovic Jolivet a quitté le parti pour rejoindre la formation de centre-droit Agir, une vingtaine de députés de LR envisagent de créer un nouveau groupe à l'Assemblée nationale, dès la semaine prochaine, selon les informations de franceinfo. Parmi eux, certains ont d'ores et déjà quitté le groupe présidé par Christian Jacob, comme Jean-Carles Grelier, député de la Sarthe. L'élu sarthois craint qu'en l'absence de changement, "les Républicains finiront par disparaître", a-t-il indiqué samedi au micro d'Europe1. 

"Nous sommes aujourd'hui enfermés dans une impasse, et cette impasse ne peut pas produire de solutions à terme", explique-t-il. "Si on doit rester dans un entre-soi à l'intérieur du parti, sous la même autorité, avec le même champ d'idées, on y arrivera pas". Et de prophétiser, pessimiste : "élection après élection, les Républicains finiront par disparaître". 

"Nous ne sommes candidats à rien"

Mais Jean-Carles Grelier l'assure, lui et ses collègues ne sont "candidats à rien, si ce n'est à retrouver le sens et les valeurs qui sont celles de la droite française dans toute son histoire, et retrouver le soutien populaire qui nous fait aujourd'hui défaut", mais aussi "ce soutien de nos militants, de tout ceux qui sont perdus, et ne savent plus à qui s'adresser, entre le Rassemblement national et la République en marche". Entre les deux, conclut l'élu qui se qualifie lui même de "second couteau", "il y a encore une place pour la droite, et c'est ce à quoi nous allons nous atteler".