Député LREM visé par une enquête pour indemnités indues : "S'il y a erreur, je réparerai"

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"On me reproche de ne pas avoir respecté l'écrêtement, je me suis expliqué hier devant la police judiciaire", a indiqué vendredi le député. © PHILIPPE LOPEZ / AFP
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avec AFP
"Ne transformons pas des erreurs en fautes, c'est ce que je demande", a demandé vendredi Jean-Jacques Bridey. 

Le député LREM du Val-de-Marne Jean-Jacques Bridey, soupçonné d'avoir perçu des sommes indues via le cumul des indemnités de ses différents mandats lorsqu'il était membre du Parti socialiste, a assuré vendredi que s'il y avait eu "erreur" de sa part, il "réparerait".

Faits de "concussion". Suite à des révélations de Mediapart, le parquet avait précisé fin septembre qu'une "enquête préliminaire a été ouverte dans la foulée d'un signalement de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) à l'automne 2017". Elle porte sur de possibles faits de "concussion", à savoir la perception par un agent public de sommes indues. Concrètement, il est reproché à Jean-Jacques Bridey d'avoir cumulé les indemnités tirées de ses différents mandats (député, maire et président d'agglomération), au-delà du plafond autorisé par la loi. 

"J'ai apporté tous les éléments de ma bonne foi". "On me reproche de ne pas avoir respecté l'écrêtement, je me suis expliqué hier (jeudi, NDLR) devant la police judiciaire, j'ai apporté tous les éléments de ma bonne foi, maintenant l'enquête va se poursuivre", a déclaré vendredi sur RFI le député, également président de la commission de la défense nationale et des forces armées à l'Assemblée nationale. Jean-Jacques Bridey a été entendu dans le cadre d'une audition libre et le dossier a été transmis au parquet pour examen, a-t-on précisé de source judiciaire.

"C'est une interprétation des indemnités qui rentrent dans le champ d'écrêtement, je pense qu'il y a encore quelques polémiques qui pourraient être suscitées, mais je ne cherche pas la polémique et s'il y a erreur, je réparerai l'erreur", a-t-il assuré. "Mais ne transformons pas des erreurs en fautes, c'est ce que je demande", a-t-il ajouté.