Cédric O 1:16
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Mathilde Durand , modifié à
Avec un calendrier de réouverture en quatre étapes, le gouvernement donne un horizon aux Français. Mais pour certains scientifiques, il est encore trop tôt pour envisager un assouplissement sans risquer une reprise de l'épidémie. Cédric O, secrétaire d'Etat chargé du numérique, assure que les choses sont faites "de manière très maîtrisées". 
INTERVIEW

Une liberté trop vite retrouvée ? Alors que le gouvernement vient d'annoncer son calendrier de levée progressive des restrictions en quatre étapes, s'étalant du 3 mai au 30 juin, certains scientifiques s'inquiètent de ces assouplissements qu'ils jugent prématurés. La décrue de l'épidémie de Covid-19 est encore lente en France : la pression hospitalière demeure élevée et le nombre de cas positifs comptabilisés chaque jour reste haut. "Je pense que les choses sont faites de manière très maîtrisée", assure Cédric O, secrétaire d'Etat chargé du numérique.

Une nouvelle donnée : la vaccination

"Je ne pense pas que l'on puisse parler de pari. Je pense qu'il y a quelque chose de très graduel qui est en train d'être fait", explique le secrétaire d'Etat. "Est-ce qu'on ne reviendra jamais à un confinement si les variants se développent de manière extrêmement rapide ? Je ne peux pas vous dire non. Mais je pense que les choses sont faites de manière très maîtrisée. Et surtout, il y a une nouvelle donnée : c'est qu'il y a la vaccination."

Le gouvernement mise en effet sur la campagne vaccinale. Jeudi, selon le ministère de la Santé, 15,2 millions de personnes ont reçu au moins une injection, dont 6,3 millions ont été complètement vaccinées avec deux doses (soit 9,3% de la population totale et 11,9% de la population majeure). "On devrait arriver à proposer la vaccination à l'ensemble de la population adulte d'ici cet été", se réjouit Cédric O. 

"Un équilibre" trouvé 

Les soignants appellent à la prudence. "Gare à la précipitation", a averti jeudi la fédération hospitalière de France dans un communiqué. "On ne rouvre pas tout d'un coup", veut rassurer Cédric O. "Je pense que les choses sont faites de manière sécurisée et c'est une bonne nouvelle d'aller vers la liberté. On voit très bien la protection qu'offre le confinement, mais ce qu'on ne voit pas, ce sont les milliers de morts invisibles parce que les soins sont décalés, par exemple."

Le gouvernement a décidé d'un calendrier en quatre étapes, possibles selon la situation sanitaire, a prévenu Emmanuel Macron. Et des mesures de freins "s’appliqueront dans une métropole ou un département en fonction de trois critères : le taux d’incidence qui dépasserait à nouveau 400 infections pour 100.000 habitants, une augmentation très brutale de ce taux et une menace de saturation des services de réanimation."

"Il y un équilibre trouvé à travers la solution du gouvernement, qui pourra être adaptée notamment de manière locale. Je pense que c'est la bonne solution", conclut Cédric O.