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Débat présidentiel : les candidats se soumettent aux conditions d'Emmanuel Macron

Alexandre Chauveau édité par Wassila Belhacine . 1 min

Huit candidats à l’élection présidentielle, dont le président sortant Emmanuel Macron, participeront ce lundi à une grande soirée politique intitulée "La France face à la guerre". Ils ne seront toutefois pas réunis pour débattre. Une configuration, imposée par Emmanuel Macron, qui irrite ses adversaires.

À moins d’un mois du premier tour , les huit principaux candidats seront réunis sur TF1 ce soir pour une émission spéciale sur la guerre en Ukraine . Et, malgré les demandes appuyées de certains candidats, Emmanuel Macron a obtenu gain de cause : il n’y aura pas de débat, mais une succession d’interviews menées par les journalistes de la première chaîne. 

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"Il faut des débats dignes de ce nom"

C'est une victoire pour le candidat-président Emmanuel Macron. Les autres candidats le lui reprochent, mais ils ont, finalement, tous accepté le concept de l'émission : une présentation d'une minute, une interview de quinze minutes et une conclusion de deux minutes. 

Il n'y aura donc pas d'échange entre les candidats, au grand regret d'Othman Nasrou, porte-parole de la candidate "Les Républicains" Valérie Pécresse : "On regrette encore une fois qu'Emmanuel Macron cherche à esquiver le débat sur son bilan. Nous ferons avec ce format même si, encore une fois, nous continuons de penser qu'il faut des débats dignes de ce nom pour que les Français soient éclairés."

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Un mépris pour le jeu démocratique ?

Emmanuel Macron veut s'inscrire dans les pas de ses prédécesseurs, de Gaulle, Chirac ou Sarkozy. Tous ont été candidats à leurs réélections et ils n'ont pas débattu lors du premier tour. Une position critiquée par ses adversaires comme Julien Bayou, président de EELV et soutien de Yannick Jadot : "Le président Macron se réfugie derrière les codes classiques, mais il me semblait qu'il était venu pour les bouleverser. Il parlait de start-up, mais là il se la joue rentier", explique-t-il.

"Il y a une forme de mépris, pas tellement pour les candidats et candidates, mais à l'égard du jeu démocratique et des Français et Françaises", ajoute-t-il.

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La position du chef de l'État irrite au plus haut point ses opposants. "C'est scandaleux" déclare un conseiller très proche de l'un des candidats, forcer de subir les contraintes imposées par Emmanuel Macron.