Roselyne Bachelot, culture, patrimoine 2:45
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Antoine Cuny-Le Callet , modifié à
Roselyne Bachelot était l'invitée d'Europe 1, samedi. A l'occasion des Journée du patrimoine, la ministre de la Culture a dressé un état des lieux du paysage culturel, durement touché par l'épidémie. Elle appelle aujourd'hui à transformer cette industrie pour la moderniser. 
INTERVIEW

Festivals, salles de cinéma, musées ont tous grandement souffert depuis le début de l'épidémie de Covid-19. Invitée d'Europe 1 samedi, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot a tenu à rassurer en rappelant l'envergure du plan de relance et l'importance des fonds de compensation destinés à redresser l'industrie culturelle. Désormais, elle veut que celle-ci se modernise : "Faisons d'une catastrophe une opportunité", a-t-elle clamé.

"Les pratiques culturelles des Français changent"

"Nous ne voulons pas seulement panser les plaies", prévient la ministre. Les sommes engagées pour sauver le monde de la culture sont conséquentes, mais Roselyne Bachelot appelle aussi à des changements profonds dans son fonctionnement. "Ce drame qu’a été l’épidémie de Covid-19 a été le révélateur d’un certain nombre de choses [...] Les pratiques culturelles des Français changent, en particulier celles des jeunes, et il faut que nos grandes institutions culturelles se préparent à demain." Roselyne Bachelot évoque ainsi les 400 millions d'euros du plan de relance destinés à "développer la culture numérique, la digitalisation, la réalité virtuelle".

Interrogée sur le sujet de l'Opéra de Paris, fermé depuis le mois de janvier, Roselyne Bachelot en a fait une illustration de son projet pour la culture. Si la ministre affirme qu'une aide conséquente de "60 millions d'euros" devrait lui être allouée, elle ajoute immédiatement que "deux spécialistes" ont été missionnés pour préparer son avenir. "Les choses ne pourront plus être comme avant, c’est le sens de ce plan de relance", affirme-t-elle.

Au moment d'évoquer le risque sanitaire que fait courir la réouverture des musées, Roselyne Bachelot a rappelé que les gestes barrières étaient respectés "avec beaucoup de minutie". Elle décrit ainsi des virées au Louvre où le masque est obligatoire et le gel hydroalcoolique à disposition, avant de conclure : "Il faut vivre ! La culture est indispensable pour vivre !"