Ce lundi, une réunion s'est tenue à Matignon sur l'état psychologique des Français après une année d'épidémie et de privations. 1:15
  • Copié
Jean-Rémi Baudot, édité par Romain David
Après une année de restrictions, l'état psychologique de la population inquiète de plus en plus le gouvernement. Les cris d'alarme des professionnels de santé sur la multiplication des syndromes dépressifs et des addictions pourraient aboutir à de nouvelles annonces.

L'impatience, les angoisses, les baisses de moral… Le confinement et les restrictions de libertés ne sont pas sans conséquences sur la santé psychologique des Français. C'était l'objet d'une réunion à Matignon autour du Premier ministre, Jean Castex, ce lundi. Entre la hausse des syndromes dépressifs et le développement d'addictions, notamment celles liées à l'alcool, les mesures de lutte contre l'épidémie de Covid-19 ont laissé des traces profondes chez certaines personnes, et l'exécutif s'inquiète de la dégradation de la santé mentale des Français.

Si l'on en croit certains membres du gouvernement, cette inquiétude explique les décisions de la fin de semaine dernière, et la mise en place d'un confinement extrêmement allégé par rapport à ceux du printemps et de l'automne dernier dans 16 départements, afin de "freiner sans enfermer", selon les mots de Jean Castex. Désormais, le gouvernement veut mettre en place sur ce sujet sensible un plan de travail affiné : faire le point sur les dispositifs qui sont déjà en place et regarder ce qu'il faut renforcer. Olivier Véran, le ministre de la Santé, propose notamment des formations aux premiers secours en santé mentale, en entreprise et à l'université.

Vers de nouvelles annonces

"Cela peut toucher tout le monde, pas uniquement les plus précaires", s'alarme un conseiller ministériel. Selon nos informations, le président de la République pourrait lui-même porter de nouvelles annonces sur le sujet dans les prochaines semaines. Emmanuel Macron avait déjà fait un geste pour les étudiants lors d'une visite à Saclay, le 21 janvier, avec la mise en place d'un taux de présentiel à 20% dans les universités, et la possibilité de bénéficier d'un "chèque psy" pour trois séances chez un professionnel. Mais l'ampleur de la crise pourrait amener l'exécutif à monter en puissance.