Covid-19 : la vaccination des enfants souhaitable mais pas obligatoire, affirme Macron

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Emmanuel Macron a affirmé que la vaccination ne serait pas obligatoire pour les enfants. © LUDOVIC MARIN / AFP
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avec AFP , modifié à
Au cours de son entretien diffusé mercredi soir sur TF1, le président Emmanuel Macron a souligné que la vaccination était le levier principal de lutte contre la cinquième vague de Covid-19. Pour les 5-11 ans, chez qui le virus circule beaucoup, le chef de l'État a affirmé que la vaccination était "souhaitable" mais pas obligatoire.

Emmanuel Macron a jugé mercredi que la vaccination des enfants contre le Covid-19 était "souhaitable" mais écarté une obligation, estimant qu'elle relevait du "choix des parents". "Entre 5 et 11 ans, les autorités sanitaires ont expliqué que cela protégerait", "et donc je pense que c'est souhaitable", a-t-il dit sur TF1, mais "ils ont rarement des formes graves même si ces dernières semaines, on a eu plusieurs dizaines de cas d'enfants (...) avec des formes graves".

Une obligation vaccinale à terme "tout à fait possible"

"Aussi nous n'avons pas aujourd'hui mis d'obligation" pour les enfants, a ajouté le chef de l'État. Interrogé sur l'hypothèse d'une obligation vaccinale à terme, y compris pour les adultes, comme pour le tétanos, il l'a jugé "tout à fait possible", même s'il n'a pas évoqué de décision en ce sens pour l'instant.

Car, a-t-il fait valoir, le pass sanitaire a déjà institué "quasiment une obligation vaccinale". "On en est quasiment là", a-t-il répété, "quand plus de 90% de ceux qui devaient se faire vacciner se sont fait vacciner". Mais sur ce sujet "on regardera avec pragmatisme dans les prochaines semaines", a-t-il déclaré, sans autre détail. Et "il est vraisemblable que nous allons aller vers des rappels réguliers", a poursuivi le chef de l'Etat, citant en exemple le vaccin annuel contre la grippe - qui n'est lui pas obligatoire.

Comme pour le vaccin de la grippe

La grippe "chaque année revient avec une forme un peu différente, vous devez vous faire revacciner pour avoir une bonne protection". "Il est vraisemblable qu'on aille vers cela pour ce virus", a-t-il insisté. "Beaucoup de nos compatriotes sont fatigués de cette situation" a-t-il reconnu, "je suis comme vous". Mais il s'est défendu d'avoir instauré en raisons de l'épidémie une "société de contrôle permanent", et préféré parler d'une "société de vigilance" ou de "responsabilité".

Le pass restera provisoire, a-t-il aussi assuré : "c'est évident puisque je ne pense pas qu'on aille pour toute éternité avec ce virus". Il a enfin de nouveau appelé les "plus de 5 millions de nos concitoyens qui ne sont pas vaccinés à la responsabilité parce qu'ils ne sont pas protégés", a-t-il dit.