Jean-Michel Blanquer 2:29
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Céline Brégand , modifié à
Alors que le nombre de cas de coronavirus avérés est monté à 38 selon le dernier bilan datant de jeudi, Jean-Michel Blanquer et Emmanuel Macron reviennent d'Italie où l'épidémie s'étend. Interrogé sur Europe 1 vendredi sur la nécessité ou non de porter un masque, le ministre de l’Éducation nationale et de la jeunesse a assuré que le masque n'était pas "un outil absolu".
INTERVIEW

Jean-Michel Blanquer et Emmanuel Macron étaient jeudi à Naples pour le 35e sommet franco-italien, ville du sud de l'Italie où des cas de contamination au coronavirus sont avérés. Foyer de l'épidémie de coronavirus en Europe, l'Italie a atteint le bilan de dix morts. Sur Europe 1 vendredi, face aux masques dégainés par Sonia Mabrouk, se demandant s'il était nécessaire pour son invité comme pour elle d'en porter un, le ministre de l’Éducation nationale et de la jeunesse a déclaré que si "le masque est utile dans certaines circonstances", "ça ne sert à rien de le voir comme un outil absolu". 

La pertinence d'un déplacement d'Emmanuel Macron et d'une partie du gouvernement en Italie alors que le pays connaît le plus grand nombre de cas avérés de coronavirus en Europe, peut légitimement interroger. Mais Jean-Michel Blanquer rappelle que "Naples n'est pas dans une situation spécifiquement problématique" et que la partie touchée est l'Italie du Nord. Pour le ministre de l'Education, ce déplacement était surtout "l'occasion de différencier les lieux, et de dire que nous travaillons à l'échelle européenne et internationale sur ces enjeux".

"On a simplement des réactions rationnelles, de sang-froid et proportionnées"

Alors que le président de Lombardie s’est mis en quarantaine, et que le vice-ministre de la santé iranien est contaminé, il peut paraître surprenant que les officiels français ne prennent pas de mesures à leur retour d'Italie. Jean-Michel Blanquer s'est voulu rassurant sur ce point, et éviter toute panique. "Il faut prendre des précautions dans tous les contacts mais il n'y a pas plus de risques d'être à Naples hier que dans telle ou telle autre ville d'Europe", a assuré le ministre. 

Selon lui, il était donc tout à fait légitime que le président français et des ministres se rendent en Italie jeudi. "On a simplement des réactions rationnelles, de sang-froid et proportionnées", a-t-il fait remarquer. "C'est pour cette raison que le président de la République est allé le matin même dans hôpital pour saluer les personnels et montrer que bien entendu, on ne reste pas chez soi à attendre que ça passe", a ajouté le ministre de l'Education.