Coronavirus : Fabien Roussel dénonce un confinement "incohérent" et "illisible"
Face aux mesures de confinement, Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste, dénonce le manque de discussion et de concertation du l'exécutif. "Le gouvernement a fait ses propres choix", déplore l'élu, qui souligne des règles "incomprises" par la population.
Le Premier ministre Jean Castex doit s'adresser ce jeudi aux Français pour un premier point d'étape du confinement, alors que la France est toujours frappée par la deuxième vague de l'épidémie de Covid-19 . Le chef du gouvernement ne devrait pas annoncer un assouplissement des mesures, mais plutôt un horizon de réouverture pour les commerçants, en colère. Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste, dénonce sur Europe 1 un confinement "incohérent" et "illisible". "Ce gouvernement fait des choix et dicte des règles qui sont incomprises", déplore-t-il.
"Quand j'entends le ministre de la Santé ou des membres du gouvernement dire que le résultat du confinement repose sur la responsabilité des Français, c'est vraiment un manque de responsabilité de leur part", ajoute-t-il, soulignant "le grand désordre" actuel. "Quand vous avez des enfants et qu'on doit aller travailler, il faut quatre attestations pour sortir de chez soi le matin, c'est pire que la bureaucratie de l'Union soviétique", ironise le député communiste.
"J'aurais fait le choix de la démocratie"
Pour autant, le leader du Parti communiste rappelle l'importance d'un confinement pour diminuer les contaminations qui menacent de saturer les hôpitaux et les soignants, déjà épuisés. Lui-même, ainsi que d'autres chefs de parti, plaidaient pour des mesures plus fermes : contrôle des frontières, confinement strict, politique de test massive. Mais ils n'ont pas été écoutés par l'exécutif. "Le gouvernement a fait ses propres choix", déplore-t-il. "J'aurais fait le choix de la démocratie, de la discussion ensemble pour prendre les décisions, même les plus difficiles. Je pense que la démocratie n'est pas un problème, c'est une part de la solution de ce que nous vivons aujourd'hui", assure Fabien Roussel.
"Il aurait peut-être fallu qu'il y ait un confinement plus dur, sur quatre semaines, sur une plus courte période, pour faire chuter l'épidémie rapidement et pour ensuite redéconfiner plus doucement", poursuit l'élu, qui craint désormais une double catastrophe économique et sanitaire. "On a besoin d'un gouvernement et de responsables politiques qui auraient pu décider ensemble, y compris avec les organisations syndicales sur le maintien ou pas des activités économiques essentielles. Cela se décide avec tout le monde", ajoute Fabien Roussel.