Amélie de Montchalin 4:11
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Solène Delinger , modifié à
Amélie de Montchalin était l'invitée d'Europe 1 ce mercredi matin. Au micro de Sonia Mabrouk, la ministre de la Transformation et de la Fonction publique a assuré que le gouvernement n'était pas "obsédé par le nombre de fonctionnaires, contrairement à la droite", alors que la candidate LR Valérie Pécresse veut supprimer 150.000 postes de fonctionnaires si elle est élue présidente de la République. 
INTERVIEW

Un petit tacle à Valérie Pécresse. Invitée sur Europe 1 ce mercredi matin, Amélie de Montchalin a expliqué que le gouvernement n'était pas "obsédé par le nombre de fonctionnaires, contrairement à la droite", alors que la candidate LR veut supprimer 150.000 postes dans la fonction publique si elle est élue présidente de la République. 

Une "vision comptable des choses" 

"Tous ceux qui vous font croire qu'on servira mieux les Français en réduisant le nombre de fonctionnaires se fourvoient et affaiblissent l'Etat", a affirmé la ministre de la Transformation et de la Fonction publiques au micro de Sonia Mabrouk. Pour Amélie de Montchalin, la vision de la droite à ce sujet est une "vision comptable des choses" qui ne "renforce personne". "Une candidate à la présidentielle ne parle que de réduction et de coupes. Le bilan, on le connaît, c'est celui entre 2007 et 2012 : c'est moins d'agents sur le terrain", déplore la ministre.

Contrairement à la droite et à Valérie Pécresse, qui veut donc supprimer 200.000 postes de fonctionnaires, Amélie de Montchalin assure défendre un service public qui "est là où les Français vivent, qui répond à leurs besoins, qui se redéploye, qui se réorganise, et qui, évidemment, se transforme".

La proximité des fonctionnaires

Sur Europe 1, la ministre de la Fonction publique a ainsi promis que "le nombre de fonctionnaires serait exactement le même à la fin du quinquennat, en 2022, qu'au début de 2017". Plutôt que de se concentrer sur les chiffres, Amélie de Montchalin préfère se focaliser sur "l'efficacité de la fonction publique et sur sa proximité". Pour elle, il est nécessaire qu'il y ait "moins de gens dans les ministères et beaucoup plus de gens dans les commissariats, dans les tribunaux et dans les hôpitaux".

En souhaitant supprimer des milliers de postes de fonctionnaires, "Valérie Pécresse se prévaut de Margaret Thatcher" et "Thatcher, c'est de la cruauté sociale", conclut la ministre.