Consultés par Macron, les maires très favorables au maintien des régionales en juin

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Les maires de France souhaitent majoritairement que les élections régionales aient lieu en juin. Photo d'illustration. © Ludovic MARIN / AFP
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Louis de Raguenel, avec avec AFP , modifié à
Consultés ce week-end à la demande d'Emmanuel Macron, les maires de France se sont prononcé majoritairement en faveur d'un maintien des régionales au mois de juin, en dépit du contexte sanitaire actuel. Le chef de l'État doit désormais trancher, avec la position des édiles en tête.

Les maires de France ont visiblement tranché : à la question de savoir s'il fallait maintenir les élections régionales au mois de juin, en dépit de la crise du Covid-19, les édiles ont à ce stade du dépouillement répondu oui, a appris Europe 1 de source ministérielle, lundi après-midi. Cette consultation était souhaitée par Emmanuel Macron, avant le week-end. Le chef de l'État avait demandé vendredi soir aux préfets de consulter les maires sur éventuel report du scrutin, déjà décalé aux dimanches 13 et 20 juin prochains.

Décalage avec le choix des maires LREM

Dans le détail, 13.513 (56%) des maires ont répondu "oui" par rapport au maintien des élections régionales, tandis que 9.812 (40%) ont répondu "non". 932 édiles n'ont pas répondu à la question qui leur était posée ce week-end.

Ce résultat peut étonner : pour être sûr de son choix, le président de la République avait demandé à plusieurs cadres de la majorité de sonder des élus locaux La République en Marche. Près de 80% d’entre eux ont plaidé pour un report du scrutin, une position qui n'est donc pas celle des maires dans leur ensemble.

Rien ne dit pour l’instant si Emmanuel Macron suivra leur avis. Mais il serait politiquement très compliqué de ne pas le faire dans un contexte de crise sanitaire où les élus locaux sont très remontés contre l’exécutif. De son côté, le président du Sénat, Gérard Larcher, a fait savoir qu’il saisira le Conseil constitutionnel en cas de report.

Un vote en extérieur ?

Le Conseil scientifique avait estimé dans un avis rendu fin mars que la décision revenait au politique. Il recommandait toutefois un protocole sanitaire particulier en cas de maintien, notamment "de solliciter des personnes vaccinées", "c'est-à-dire des personnes plus âgées", pour tenir les bureaux. Le vote pourrait se dérouler "en extérieur" et la tenue du scrutin "obligera à un nettoyage strict" des écoles mobilisées, suggérait également le Conseil scientifique.