Collomb ne peut pas continuer à l'Intérieur, estime l'opposition à l'Assemblée

Pour l'opposition à l'Assemblée Gérard Collomb ne peut continuer d'exercer ses fonctions après avoir manifesté son souhait de reconquérir la ville de Lyon.
Pour l'opposition à l'Assemblée Gérard Collomb ne peut continuer d'exercer ses fonctions après avoir manifesté son souhait de reconquérir la ville de Lyon. © LUDOVIC MARIN / AFP
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avec AFP , modifié à
Gérard Collomb ne peut continuer d'exercer ses fonctions après avoir manifesté son souhait de reconquérir la ville de Lyon, ont estimé mardi les groupes d'opposition à l'Assemblée.

Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, dont la démission a été refusée par Emmanuel Macron, ne peut continuer d'exercer ses fonctions après avoir manifesté son souhait de reconquérir la ville de Lyon, ont estimé mardi les groupes d'opposition à l'Assemblée. "On a un ministre de l'Intérieur qui n'a plus d'oxygène et que le président de la République a décidé de maintenir sous assistance respiratoire. Ça ne tiendra pas longtemps", a affirmé le chef du groupe LR Christian Jacob, estimant que Gérard Collomb "pense plus à Lyon" aujourd'hui.

"Une mise en scène". "Je vois difficilement comment sur le temps long, le ministre de l'Intérieur (...) peut continuer sereinement à exercer ses fonctions", a commenté pour sa part Franck Riester, coprésident du groupe UDI-Agir, en appelant à une prise de décision du chef de l'État. Boris Vallaud, porte-parole du groupe socialiste, a lui dénoncé une "mise en scène" de l'exécutif, avec un ministre "fragilisé". "On ne peut pas avoir un ministre de l'Intérieur dont la moitié du cerveau est à Lyon, et empêtré dans ses questions 'je t'aime moi non plus'", a-t-il ajouté.

"Un hall de gare", "du cirque"... Pour le député communiste Sébastien Jumel, l'épisode du refus de la démission de Gérard Collomb, "c'est vraiment du cirque". "Pendant ce temps là, on constate que le ministre de l'Intérieur n'est pas à la tâche et ça c'est une préoccupation (...) il est ministre de Lyon, depuis le début", a raillé l'élu de Seine-Maritime. "Après la démission de Nicolas Hulot, les tergiversations autour de la présence ou pas dans l'hémicycle de Manuel Valls (...) on voit que, plus qu'un exécutif ou un gouvernement, on a une auberge espagnole ou plutôt un hall de gare", a taclé l'Insoumis Adrien Quatennens sur BFMTV. 

"Aucune crise ouverte", répond Bergé. Si la démission refusée de Gérard Collomb, constitue un nouvel épisode d'une rentrée agitée pour l'exécutif, il n'y a pour autant "aucune crise ouverte", seulement "la tentation de certains d'essayer d'en créer une", a estimé la députée LREM Aurore Bergé. Emmanuel Macron lui a renouvelé sa confiance "de manière très claire en refusant sa démission et en lui demandant de rester pleinement attentif à sa tâche, ce qu'il est", a-t-elle argumenté.