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Alexis Delafontaine//Crédits photo : TELMO PINTO / NURPHOTO / NURPHOTO VIA AFP , modifié à
Face à la mobilisation des agriculteurs, les écologistes marchent sur un fil entre soutien à une profession précaire et défense de l'environnement. Marine Tondelier, cheffe de EELV, plaide pour un renouvellement du dialogue et un dépassement des préjugés entre les deux parties.

La mobilisation des agriculteurs met les écologistes sur une ligne de crête, entre soutien à une profession en grande difficulté sociale et défense de l'environnement. Certains exploitants accusent les écologistes de tuer leur métier au nom de l'environnement. Cette séquence politique est compliquée à gérer pour les écologistes, concède un élu EELV. Il reconnaît même une profonde opposition entre son parti et certains agriculteurs. Il est difficile donc pour les Verts de les défendre après avoir dénoncé l'agro-industrie trop polluante et soumise aux lobbies des pesticides.

S'adresser au monde rural 

"Je pense qu'il y a eu beaucoup de préjugés entre les agriculteurs et les écologistes dans les deux sens. Mais je pense qu'on a le devoir dans la crise actuelle, et pas que sur les milieux agricoles, de se parler plus", reconnaît la cheffe des écologistes Marine Tondelier. 

Une frange d'élus écologistes milite pour un changement de discours. "Maintenant, il faut parler au monde rural plutôt qu'aux citadins", assure ainsi un député. En effet, la très grande majorité des élus écologistes viennent uniquement des métropoles comme Paris, Lyon ou Bordeaux. Alors, pour éviter une déroute aux élections européennes dans les prochains mois, les écologistes tentent d'adoucir leur position sur des sujets comme les normes environnementales ou les charges administratives.