Claude Chirac va être candidate en Corrèze dans le canton de sa mère. 1:22
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Louis de Raguenel, édité par Guilhem Dedoyard
Porter le nom de Chirac et être candidat en Corrèze, c'est marcher dans les pas de l'ancien président et de son épouse. C'est aussi le défi qu'a décidé de relever, avec l'accord de sa mère, Claude Chirac. Candidate aux élections départementales, elle affirme avoir un "attachement viscéral" au territoire, ce dont certains habitants doutent ouvertement.
REPORTAGE

Un membre de la famille Chirac candidat en Corrèze, c'est une tradition. Dans les pas de son père et de sa mère, Jacques et Bernadette, Claude Chirac entend bien continuer de faire vivre le nom à l'échelon local. Elle est candidate aux élections départementales pour la majorité sortante dans le canton de Brive 2, celui-là même ou sa mère a achevé son engagement politique. Elle a reçu de cette dernière la bénédiction pour se lancer dans la campagne et bénéficiera aussi de ses conseils pour défendre son projet devant les électeurs. Une charge que Claude Chirac dit avoir hésité à endosser mais qu'elle entend porter avec détermination.

Un "attachement viscéral" à la Corrèze

"Le nom que je porte est une exigence supplémentaire, mais une fois que la décision est prise, je ne me retourne plus", explique-t-elle. "Pour autant, je ne suis ni Jacques ni Bernadette. Je ferais le mieux possible. Vous pourrez dire à la fin si j'ai été à la hauteur de la situation ou pas", estime la candidate. 

Les locaux, eux, sont dubitatifs. "Pourquoi pas... Parce que Chirac, puisque de droite, les Chirac ça fait partie de la vie corrézienne", juge Lionel, habitant de Brive. Le ton est moins accueillant du côté d'Yvette qui souligne son manque d'ancrage local. "Elle se présente, mais elle a quelque chose ici sur Brive ? Elle habite à Paris, donc je ne vois pas l'utilité qu'elle vienne se présenter ici", tance-t-elle.

Ces critiques, Claude Chirac les entend et y répond. "Madame Pompidou, qui était un peu un modèle pour ma mère, disait : 'n'être utile à personne c'est ne servir à rien'. Et c'est vrai que c'est mon éducation", raconte-t-elle. "Si vous mettez ça en regard de mon attachement viscéral à la terre corrézienne - qui est ma terre familiale -, aux Corréziens, eh bien, cette candidature départementale m'offre une chance extraordinaire." Elle a jusqu'à juin pour convaincre les électeurs.