Chantage politique à Saint-Étienne : Gaël Perdriau de nouveau en garde à vue

Gaël Perdriau
Gaël Perdriau a de nouveau été placé en garde à vue. © OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP
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avec AFP , modifié à
Le maire de Saint-Étienne Gaël Perdriau a de nouveau été placé en garde à vue mardi par la police judiciaire de Lyon. L'édile, ancien des Républicains, est soupçonné d'être impliqué dans une affaire de chantage politique à la sex-tape qui secoue la ville depuis septembre 2022.

Le maire ex-LR de Saint-Etienne Gaël Perdriau, englué dans une affaire de chantage politique à la sex-tape qui secoue sa ville depuis septembre 2022, a de nouveau été placé en garde à vue mardi par la police judiciaire à Lyon, a indiqué son cabinet, confirmant une information de FranceInfo. "C'est la procédure normale qui suit son cours", a déclaré à l'AFP Pierre Chappel, chargé de communication (BIEN chargé de communication) au cabinet du maire.

L'élu a été convoqué par la police judiciaire mardi après-midi à Lyon, en même temps que son ancien directeur de cabinet Pierre Gauttieri, son ancien adjoint Samy Kefi-Jérôme et l'ex-compagnon de ce dernier Gilles Rossary-Lenglet, à l'origine de l'affaire révélée par Mediapart. Les quatre auditions ont été confirmées à l'AFP de source proche de l'enquête.

Perdriau ne démissionnera pas

Le maire de Saint-Etienne et président de la Métropole, élu en 2014 et réélu en 2020, se trouve depuis trois mois au cœur d'une enquête judiciaire sur le tournage et l'usage d'une vidéo à caractère sexuel dans laquelle on peut voir son ex-premier adjoint centriste et rival politique Gilles Artigues se faire masser par un homme dans une chambre d'hôtel, fin 2014.

Nommément accusé par Gilles Artigues, placé en garde à vue mi-septembre 2022, cité dans des enregistrements audio accablants, l'élu de 50 ans a toujours clamé son innocence et répété plusieurs fois qu'il ne démissionnerait pas, même en cas de mise en examen.

Un "pilonnage médiatique"

Rapidement exclu de LR, Gaël Perdriau s'est mis en retrait de ses fonctions, tout en se maintenant à la tête de la municipalité et de la Métropole de Saint-Etienne, qui avait pourtant voté en décembre en faveur de sa démission.

Face aux critiques, le maire a toujours défendu la "présomption d'innocence" en dénonçant un "pilonnage médiatique" lié selon lui à une "politique hostile" de Laurent Wauquiez, le président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes. L'affaire l'a déjà poussé à limoger son directeur de cabinet Pierre Gauttieri, tandis que son adjoint municipal Samy Kefy-Jerôme, accusé d'avoir tourné les images compromettantes, a démissionné.