Cazeneuve : "La France n'avait reçu aucune information sur l'imminence d'un attentat "

Bernard Cazeneuve dit n'avoir reçu aucune information sur l'imminence d'un attentat avant le 13 novembre.
Bernard Cazeneuve dit n'avoir reçu aucune information sur l'imminence d'un attentat avant le 13 novembre. © AFP
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avec AFP , modifié à
Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a assuré n'avoir reçu aucune information sur l'imminence d'un attentat avant les attaques du 13 novembre.

"La seule information dont nous avons disposé concernant le mouvement de ces terroristes nous est parvenue au lendemain des attentats, de la part d'un service étranger hors Union européenne", a déclaré Bernard Cazeneuve lors de l'émission de France 2 "Des paroles et des actes". Après les attaques, "il nous est parvenu une information, et une seule, que ces terroristes étaient passés par la Grèce il y a de cela quelques semaines", a-t-il dit. Les enquêteurs ont établi que deux des trois kamikazes qui se sont fait exploser près du Stade de France s'étaient mêlés le mois dernier à la masse de réfugiés syriens venus en Europe pour échapper à la guerre dans leur pays.

Après les attentats, les enquêteurs ont localisé dans un appartement de Saint-Denis, dans la proche banlieue nord de Paris, leur organisateur présumé, le Belgo-Marocain Abdelhamid Abaaoud, djihadiste notoire revenu de Syrie au nez et à la barbe des services de police et de renseignements. Il a été tué dans un assaut des policiers d'élite du Raid le matin du 18 novembre, de même que sa cousine Hasna Aitboulahcen qui, malgré elle, avait conduit la police jusqu'à lui. Un troisième homme qui reste à identifier a également été tué dans l'assaut.

Un appel intercepté le 12 novembre ? Canal+, dans son émission "Le Petit Journal", indiquait jeudi soir que les services français de renseignements extérieurs (DGSE) avaient intercepté le 12 novembre un appel d'Hasna Aitboulahcen vers un correspondant en Syrie à qui elle confiait son intention de commettre un attentat en France. Cette information n'est "pas vraie", "c'est faux", a dit Bernard Cazeneuve sur France 2.

Un attentat à la Défense. Le procureur de Paris, François Molins, a révélé mardi qu'Abaaoud et son présumé complice inconnu mort dans l'appartement de Saint-Denis prévoyaient de commettre un attentat le 18 ou le 19 novembre dans le quartier d'affaires de la Défense, aux portes de Paris.