Christophe Castaner est partisan d'un front républicain face au RN. 1:39
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Antoine Terrel , modifié à
Invité mercredi d'Europe 1, Christophe Castaner assure qu'en cas de duel entre la patronne du RN et le leader de la France insoumise au second tour de la présidentielle, il soutiendrait Jean-Luc Mélenchon. Défendant l'idée d'un front républicain, l'ancien ministre estime que ce dernier "n'est pas un ennemi de la République". 

Partisan constant d'un front républicain face au Rassemblement national, Christophe Castaner serait prêt appliquer cette logique même dans l'hypothèse, "assez peu probable", d'un duel entre Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon au second tour de l'élection présidentielle. Invité mercredi d'Europe 1, le président du groupe LREM à l'Assemblée assure ainsi qu'il voterait pour le leader de La France insoumise dans cette situation, et dit faire "une vraie différence" entre ces deux figures du paysage politique français. 

Invitée mardi d'Europe 1 la présidente du Rassemblement national avait répondu à l'ancien ministre de l'Intérieur, qui l'avait qualifiée "d'ennemie de la République" dans Le Parisien, fustigeant un "argument de feignasse". Sur notre antenne, Christophe Castaner assume ses propos, jugeant que l'ex-candidate à la présidentielle "surfe sur les peurs". "Je considère qu'il ne faut pas oublier les racines de ce parti politique, parfois racistes, parfois antisémites", poursuit-il, martelant que le RN est un parti qui n'est "pas républicain". 

"Combattre les ennemis de la République n'est jamais d'arrière-garde"

"Combattre les ennemis de la République n'est jamais d'arrière-garde, et même si vous perdez ce combat, il faut toujours le mener", dit encore Christophe Castaner, qui refuse toutefois d'envisager une éventuelle interdiction du RN. "Le combat politique se mène dans les urnes, pas devant les tribunaux", répond-il. 

Face au RN, Christophe Castaner appliquera donc le front républicain quoiqu'il arrive et "sans états d'âme". Lors des élections régionales de 2015, il avait retiré sa candidature PS entre les deux tours pour faire barrage au parti alors mené par Marion Maréchal-Le Pen, ouvrant la voie à la victoire de LR. Sur son éventuel soutien à Jean-Luc Mélenchon, l'invité d'Europe 1 dit faire la différence "entre soutenir et faire barrage", mais considère que, contrairement à la fille de Jean-Marie Le Pen, Mélenchon "n'est pas un ennemi de la République". Et de conclure : "Ceux qui abandonnent le front républicain font le lit du RN."