Carburants : Benoît Hamon dénonce "l’arnaque" du gouvernement

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Benoît Hamon, interrogé lundi soir sur Europe 1, a critiqué la politique du gouvernement sur la taxation des carburants.
INTERVIEW

Pour Benoît Hamon, "il y a une grande arnaque à expliquer que ce qui est fait sur le carburant va servir la transition écologique." Le fondateur du mouvement Génération-s et candidat PS à la dernière présidentielle a critiqué la gestion de la hausse des carburants par le gouvernement, lundi soir au micro de Matthieu Belliard sur Europe 1.

"Les 4 milliards d’euros de surtaxes vont essentiellement renflouer les caisses de l’État. On pourrait faire bien d’autre choses, comme appliquer un taux réduit de TVA sur l’achat d’un véhicule propre. On pourrait aussi appliquer une fiscalité spéciale à Total, quand l’entreprise fait plus de 10 milliards de dollars de profit. On pourrait aussi appliquer une taxe sur le kérosène et le transport aérien, et pourtant on ne le fait pas", a pointé du doigt Benoît Hamon.

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"Aujourd’hui, il n’y a pas d’ambition écologique". Le candidat PS à la dernière présidentielle a également estimé que le gouvernement "n’a pas d’ambition écologique". "Il y a sans doute des gens qui croient encore qu’Emmanuel Macron est écolo. Nicolas Hulot a essayé pendant un an et il a vu que c’était une véritable arnaque. Aujourd’hui, il n’y a pas d’ambition écologique. Il n’y aura pas de transition écologique sans effort et changement de modèle de développement."

"Pourquoi les efforts reposent toujours sur les mêmes épaules ?" Pour Benoît Hamon, le gouvernement pourrait trouver d’autres solutions à la hausse des carburants. "Mais pourquoi les efforts reposent toujours sur les mêmes épaules ? Pourquoi Total est autorisé à forer au large de la Guyane, quand on prend des engagements pour limiter l’exploitation des énergies fossiles ? Pourquoi Total, qui fait 30% de bénéfice en plus en 2017, n’est pas mis à contribution ? C’est seulement l’automobiliste qui est mis à contribution", assure-t-il.

"Les Français sont parfaitement capables d'entendre qu’il faut changer notre modèle de production et de consommation. Ce qu’ils disent, c’est que ce sont toujours les mêmes qui doivent faire des efforts, quand d’autres sont épargnés."