Cambadélis : allié à Macron, Bayrou "cheval de Troie" pour "séduire" la droite

Pour Jean-Christophe Cambadélis, Emmanuel Macron s'éloigne un peu plus de la gauche.
Pour Jean-Christophe Cambadélis, Emmanuel Macron s'éloigne un peu plus de la gauche. © FRANCOIS GUILLOT / AFP
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avec AFP
Le premier secrétaire du PS estime que le soutien de François Bayrou à Emmanuel Macron positionne ce dernier au centre-droit de l'échiquier politique, laissant un "espace considérable" à Benoît Hamon.

Le patron du PS Jean-Christophe Cambadélis a jugé dimanche que François Bayrou, désormais allié à Emmanuel Macron, était un "cheval de Troie" pour "séduire" les électeurs de droite. L'alliance cette semaine du leader centriste au candidat d'En Marche! pour la présidentielle marque "une inflexion" de la part de ce dernier, a déclaré le premier secrétaire du PS à France 3.

L'affaiblissement de François Fillon. Emmanuel Macron "avait fait un début de campagne à l'équilibre : un petit peu à gauche, un petit peu à droite, allant parfois jusqu'à [Philippe] de Villiers" et "là il a fait un choix: s'allier plutôt à François Bayrou qu'avec le Parti socialiste par exemple", a-t-il relevé. "Parce qu'il pense que [François] Fillon a perdu et que ses électeurs ne peuvent pas le suivre", a ajouté Jean-Christophe Cambadélis. Selon lui, "[François] Bayrou est le cheval de Troie pour essayer d'aller chercher les électeurs de centre-droit" voire les électeurs de François Fillon.

"Séduire la droite". "Le programme que [Emmanuel Macron] a commencé à esquisser n'était pas du tout le programme qui existait auparavant", avec désormais "les classiques de la droite sur le terrain des fonctionnaires" notamment, a ajouté Jean-Christophe Cambadélis. "Il y a toute une politique qui vise à séduire la droite" et "ça ouvre un espace considérable au candidat de la gauche, à condition qu'il soit le candidat de toutes les gauches", a-t-il conclu, souhaitant un accord entre les candidats PS Benoît Hamon et de la France Insoumise Jean-Luc Mélenchon.