Candidature, Macron, "retrait" : les confidences de François Hollande sur 2017

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David Doukhan et , modifié à
Dans l'avion qui le ramenait de Rio, le président a laissé échapper quelques précisions sur son calendrier pour la présidentielle et sa vision de l'élection.

François Hollande est rentré samedi de Rio où il défendait la candidature de Paris pour l'organisation de l'édition 2024 de la compétition. Sur le chemin du retour, dans l'avion, le président s'est livré à quelques confidences. Et s'il effectuera plusieurs déplacements dans les jours à venir et ne prendra que quelques jours de repos en fin de semaine, le chef de l'Etat a déjà bien en tête l’année électorale qui commencera en septembre.

Candidat en décembre ? François Hollande assure qu’il n’a pas encore pris sa décision. Il choisira de se présenter ou non, au dernier moment, c’est-à-dire en décembre. A la rentrée, il se partagera entre l’Europe et le monde, loin de la rentrée politique. Car, à Paris, "ce sera le tumulte, du pain béni pour la presse", dit-il mais "moi je n’ai pas besoin d’être dans la précipitation". Sur quoi fondera-t-il sa décision de décembre ? En fonction du résultat de la primaire à droite ? Sûrement pas. Pour François Hollande, peu importe celui qui sera désigné, quel qu’il soit, il "se sera droitisé".

"Un retrait" en cas de défaite. Puis, François Hollande se projette : s’il devait renoncer à se présenter ou bien se présenter et être battu alors il ne promet pas "une retraite, mais un retrait". Autrement dit, il ne briguerait plus d’autre mandat électif, mais continuerait à s’exprimer, à écrire. "Je ne suis pas un accro au pouvoir", confie le Président, avant d'ajouter : "ce qui me pousserait dans une espèce d’obsession, c’est plutôt la politique".

Macron ? "On ne peut pas imaginer n'importe quelle candidature". "Il y a chez lui une envie de néophyte", lâche le président au sujet de l'ambitieux Emmanuel Macron, "mais on ne fait pas de la politique pour simplement faire un petit tour. On n’est pas dans n’importe quelle période, donc on ne peut pas imaginer n’importe quelle candidature". Quant à la nécessité de redescendre dans l’arène à l’occasion d’une primaire de la gauche en janvier, le président l'envisage sereinement : "dans une campagne, il faut redescendre. Si vous restez tout là-haut, vous finissez par ne plus être Président".