"Cabinet noir" : Michel Sapin dément avoir reçu et transmis des informations de Tracfin

Le ministère de l'Économie rejette en bloc les accusations de François Fillon.
Le ministère de l'Économie rejette en bloc les accusations de François Fillon. © EMMANUEL DUNAND / AFP
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avec AFP , modifié à
En réponse aux accusations portées par François Fillon, Michel Sapin a démenti vendredi avoir reçu ou transmis des informations à un quelconque "cabinet noir".

Le ministre de l'Économie Michel Sapin a nié vendredi avoir reçu ou transmis des informations à un quelconque "cabinet noir", rejetant les accusations portées par François Fillon sur de présumées fuites émanant de l'Élysée sur ses affaires judiciaires. "Il n'y a pas de cabinet noir, il n'y a pas d'informations transmises au ministre des Finances et il n'y a pas d'informations transmises par le ministre des Finances à telle ou telle autorité de l'État", a martelé Michel Sapin en marge d'une conférence de presse vendredi. 

"Tracfin ne s'intéresse pas à ce type de sujet". "Jamais Tracfin ne communique ni à Christian Eckert (secrétaire d'EÉat au Budget, ndlr) ni à moi-même, ni à toute autre autorité publique des informations sur la situation des personnes", a-t-il ajouté, invitant sans le nommer François Fillon à "respecter les organismes qui sont au service de l'État". Selon le ministre, le service de renseignement financier Tracfin, chargé de lutter contre le blanchiment d'argent et contre le financement du terrorisme, "ne s'intéresse pas à ce type de sujet" et "travaille uniquement sur des déclarations de soupçon".

L'attaque de Fillon. "Jamais Tracfin ne nous a communiqué une information, je ne sais pas moi, sur le contenu d'un contrat entre telle ou telle personne, ou sur le prix d'un achat, même payé par quelqu'un d'autre que son destinataire", a-t-il détaillé, en référence aux accusations sur les costumes de luxe de François Fillon et sur sa société 2F conseil. François Fillon, mis en examen notamment pour détournement de fonds publics, a accusé jeudi soir François Hollande d'organiser, à la tête d'un "cabinet noir", les fuites dans la presse sur ses affaires judiciaires, en se basant sur un livre. Le chef de l'État a dénoncé en retour des "allégations mensongères".