Thierry Mariani 1:08
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Frédéric Michel, édité par Manon Fossat , modifié à
Avec 36,4% des suffrages, l'ex-ministre de Nicolas Sarkozy, Thierry Mariani, a fait moins bien que Marion Maréchal-Le Pen (40,55%) il y a six ans, à l'issue d'un premier tour marqué par une abstention record (66,3%). Mais pour les militants RN, le combat se poursuit et l'heure est à la mobilisation.
REPORTAGE

Comme en 2015, le RN est arrivé en tête aux élections régionales en Provence-Alpes-Côte d'Azur, mais avec cette fois seulement 4,47 points d'avance pour Thierry Mariani face au sortant LR, Renaud Muselier. Paca est en effet la seule région française où un candidat soutenu par le parti de Marine Le Pen est devant au premier tour. Mais les frères ennemis sont au coude-à-coude à l'issue de ce scrutin. De quoi motiver les militants pro-Mariani, bien décidés à poursuivre le combat d'ici la semaine prochaine et pour qui la victoire est désormais à portée d'urne.

C'est en tout cas le sentiment de Djihan, militant de la Droite populaire, pour qui le maintien du candidat d'Europe Ecologie Les Verts et de la gauche, Jean-Laurent Felizia, change tout. "En se maintenant, il ne trahit pas ses électeurs. Et au moins, il ne participe pas à cette magouille qu'il y a pu avoir auparavant entre LREM et Renaud Muselier donc bravo, estime-t-il. Nous, on continue notre combat dès lundi et rien n'est perdu. Ça nous donne encore un peu plus d'espoir". 

"Un vrai changement est possible"

Et l'heure est en effet à la mobilisation chez les militants RN. "Tous les jours on fait du porte à porte", assure l'un d'eux. Pour Michèle également, le front républicain a vécu et il est temps de regarder devant. "C'est fini, c'est derrière. Il faut avancer. Il faut changer sa façon de penser, de vivre, de voir l'avenir", juge la jeune femme. 

Et avec plus de 60% d'abstention, le candidat RN Thierry Mariani en appelle justement aux électeurs mécontents. "Si vous n'allez pas voter dimanche [...] tout continuera comme avant. Si vous vous réveillez, si vous allez voter, alors un vrai changement est possible". Une victoire en PACA serait historique. Jamais l'extrême droite n'a dirigé une région.