Elections régionales : découvrez tous les résultats

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avec AFP , modifié à
Les premiers tours des élections régionales et départementales se sont tenus dimanche en France avec une abstention record estimée entre 66,1% et 68,6%. Découvrez dans cet article les résultats région par région.

Les premiers tours des élections régionales et départementales se sont déroulés dimanche en France. Selon la chaîne France 2, l'abstention s'établit à 66,1%, un niveau jugé "particulièrement préoccupant" par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. Avec quel impact sur les résultats ? Découvrez les estimations région par région ci-dessous.

Auvergne-Rhône-Alpes

Le président sortant Laurent Wauquiez (LR) a largement distancé ses adversaires dimanche au premier tour des régionales en Auvergne-Rhône-Alpes, où l'écologiste Fabienne Grébert est parvenue à se hisser en deuxième position et devrait mener une liste d'union de la gauche dimanche prochain. "Un choix net". À 43,8%, le score de l'ancien président des Républicains, grand favori des sondages, a de son propre aveu "dépassé les attentes" de son camp.

Laurent Wauquiez distance ainsi de près de 30 points la candidate EELV Fabienne Grébert (14,4%), qui devance le RN Andrea Kotarac (12,3%) alors qu'elle ne figurait au mieux qu'en quatrième position dans les sondages. Pour la gauche et les écologistes, l'union s'impose face à l'ogre Wauquiez et la socialiste Najat Vallaud-Belkacem (11,4%) a annoncé qu'elle se rangerait derrière Fabienne Grébert pour une liste d'union afin de "déloger" le président sortant.

Bourgogne-Franche-Comté

Faisant mentir l'ensemble des sondages, la présidente socialiste sortante de Bourgogne-Franche-Comté, Marie-Guite Dufay, est arrivée en tête dimanche à l'issue du premier tour des régionales, avec 26,52%, devant le RN (23,19%), emmené par Julien Odoul. La présidente sortante a à plusieurs reprises évoqué sa volonté de faire alliance avec la liste EELV de Stéphanie Modde (10,34%) et la tête de liste d'extrême-gauche Bastien Faudot (4,5%). "Ah oui, absolument", a répondu Marie-Guite Dufay à la question de savoir si elle pouvait gagner "sans la liste LREM" du maire de Nevers, Denis Thuriot qui ne s'est classée que quatrième, avec 11,69%.

Bretagne

En Bretagne, le duel des héritiers de l'ancien homme fort de la région Jean-Yves Le Drian a tourné à l'avantage du président sortant le socialiste Loig Chesnais-Girard, arrivé dimanche largement devant son ancien allié Thierry Burlot, relégué en 3e position avec sa liste soutenue par LREM. Loïg Chesnais-Girard, crédité de 20,95% des voix, s'impose en favori dans un scrutin marqué par une abstention record de 64,21%. Il est suivi par la liste LR d'Isabelle Le Callennec (16,27%) qui accuse une baisse de 7 points par rapport à 2015. La liste était alors conduite par le député Marc Le Fur.

Thierry Burlot, qui avait choisi de s'émanciper du président sortant, obtient 15,53%. Sa liste LREM-UDI-Modem n'a pas réussi mobiliser les électeurs bretons qui avaient massivement voté pour Emmanuel Macron en 2017. En quatrième position Claire Desmares-Poirrier (EELV) obtient 14,84%. La liste écologiste fait un bond de 8 points par rapport à 2015. Elle est suivie de près par le RN Gilles Pennelle (14,27%) en recul de près de 4 points. Viennent ensuite la liste apartisane de Daniel Cueff (6,52%), celle du LFI Pierre-Yves Cadalen (5,57%).

Centre-Val de Loire

Le président sortant François Bonneau (PS), arrivé dimanche en tête du premier tour des élections régionales (24,81%), a annoncé lundi la fusion de sa liste PS-PCF avec celle EELV-LFI portée par Charles Fournier (10,85%). "Nous sommes en finalisation de cet accord. La forme écrite est quasiment achevée", a expliqué François Bonneau à l'AFP, appuyant sa volonté de reconduire l'actuelle majorité régionale.

À droite et au centre, un éventuel rapprochement des listes conduites par Nicolas Forissier (LR) et Marc Fesneau (MoDem-LREM) n'était pas encore concrétisé à la mi-journée, a indiqué à l'AFP l'équipe du député LR de l'Indre. Lors du premier tour, Nicolas Forissier a recueilli 18,82% des voix, derrière le candidat RN Aleksandar Nikolic (22,24%), mais devant le candidat de la majorité présidentielle, le ministre des Relations avec le Parlement Marc Fesneau (16,65%).

Corse

Le président sortant autonomiste du conseil exécutif de Corse Gilles Simeoni est arrivé en tête dimanche au premier tour des élections territoriales avec 29,2% des suffrages exprimés, dans une région où plus d'un électeur sur deux a voté nationaliste. En deuxième position derrière Gilles Simeoni arrive celui qu'il présentait comme son "principal concurrent", Laurent Marcangeli, maire d'Ajaccio et tête d'une liste d'union de la droite, investie par Les Républicains, qui a obtenu 24,9% des suffrages exprimés.

Derrière Gilles Simeoni et Laurent Marcangeli, viennent trois autres listes nationalistes : celle du maire autonomiste de Porto-Vecchio, Jean-Christophe Angelini (13,2%) celle, indépendantiste et refusant toute union au 2e tour, de Paul-Felix Benedetti, à la tête du parti radical Core in Fronte (8,4%) et celle indépendantiste du président sortant de l'Assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni (6,9%). Cette dernière n'atteignant pas les 7% nécessaire pour se maintenir au second tour est contrainte de fusionner.

Grand Est

Dans le Grand Est, le président sortant (LR) Jean Rottner a largement viré en tête du scrutin, marqué par la plus forte abstention du pays, tandis que le Rassemblement national (RN), avec Laurent Jacobelli, a subi un revers inattendu. Avec 31,15% des voix, selon les résultats définitifs, Jean Rottner, à la barre depuis 2017 de cette vaste région rassemblant Alsace, Lorraine et Champagne-Ardenne, a gagné près de six points par rapport au score réalisé par son parti au premier tour des régionales de 2015. Il arrive en tête dans les neuf départements de la région.

En 2015, le RN avait culminé à 36% sous la houlette de Florian Philippot mais six ans plus tard, le parti de Marine Le Pen rétrograde à la deuxième position, avec 21,12%.

En 3e position du scrutin, la candidate EELV Eliane Romani, soutenue par le PS et le PCF, atteint 14,60%. Mais avec un taux d'abstention de 70,38%, le Grand Est se distinguait surtout avec la palme de la plus forte abstention parmi les treize régions métropolitaines.

Hauts-de-France

Sévère recul du RN, LREM éliminé : dans les Hauts-de-France, le président sortant ex-LR Xavier Bertrand s'est assuré au premier tour une confortable avance pour boucler sa reconduction et légitimer ses ambitions présidentielles, la gauche étant pour sa part en bonne voie pour revenir dans l'hémicycle. "Ici nous avons desserré, pour les briser, les mâchoires du Front national, leur démagogie, leurs propositions stériles, leur intolérance, tout ce qui divise et tout ce qui est le Front national", s'est félicité Xavier Bertrand, qui enregistre 41,39% des voix, selon les résultats définitifs. En 2015, arrivé en deuxième place derrière Marine Le Pen au premier tour avec 24,97% contre 40,64%, il n'avait dû son élection qu'au désistement de la liste socialiste.

Celui qui s'était présenté comme le seul à pouvoir faire barrage au RN, les yeux rivés sur l'Elysée, a largement distancé son rival Sébastien Chenu, qui n'engrange que 24,38%, dans une région de 6 millions d'habitants, parmi les plus pauvres de France.

LREM - avec laquelle Xavier Bertrand avait d'emblée exclu toute alliance - a échoué à se qualifier, avec 9,13%. Sa tête de liste, le secrétaire d'Etat chargé des retraites Laurent Pietraszewski, a appelé à voter pour le président sortant. Le camouflet est sévère pour la majorité présidentielle, qui avait mobilisé cinq ministres, dont le poids lourd du gouvernement Eric Dupond-Moretti, face au RN, mais aussi pour affaiblir le rival potentiel d'Emmanuel Macron.

Île-de-France

La présidente sortante (ex-LR) de l'Île-de-France Valérie Pécresse arrive largement en tête, distançant cinq listes ayant la possibilité de se maintenir au second tour, selon les premières estimations des instituts de sondage.

Valérie Pécresse recueille entre 34,2% des voix selon Ipsos/Sopra Steria, 36,2% pour Ifop-Fiducial pour TF1 et LCI et 36,4% Elabe), devant le RN Jordan Bardella (entre 13,0 et 13,9) et l'écologiste Julien Bayou (entre 12,5 et 13,7), qui vire en tête des listes de gauche, suivi par Laurent Saint-Martin (LREM) (entre 11,8 et 12), Audrey Pulvar (PS) (entre 10,5 et 11,8) et Clémentine Autain (LFI) (entre 10,0 et 10,2).

La Réunion

Le divers droite Didier Robert, président sortant de la Région Réunion, a terminé en tête du premier tour des régionales avec 31,10% des suffrages dimanche soir, dans un contexte de forte abstention (63,56 %). Huguette Bello, la maire divers gauche de Saint-Paul (ouest de l'île) et Ericka Bareigts la maire PS de Saint-Denis se placent respectivement en deuxième et troisième position avec 20,74% et 18,48%.

Guyane

Le président sortant de Guyane Rodolphe Alexandre (DVG) est arrivé largement en tête du premier tour des élections dimanche avec 43,72 % des suffrages exprimés, sans obtenir la victoire qu'il espérait dès cette première échéance. Rodolphe Alexandre, dont certains des colistiers sont de droite, dirige la CTG, collectivité territoriale de Guyane (fusion de la région et du département fin 2015).

Normandie

Le sortant Hervé Morin (Les Centristes) est arrivé très largement en tête des élections régionales en Normandie dimanche devant un RN déçu et une abstention de 67%. Il aborde le deuxième tour en grand favori. L'ancien ministre de la Défense soutenu par LR, l'UDI et le Modem affiche un score de 36,86% des voix, avec une avance de 17 points sur la tête de liste RN Nicolas Bay (19,86%) qui a admis sa "déception" dimanche sur France 3.

La liste PS-EELV enregistre dimanche 18,37% des voix, suivie de celle soutenue par LREM dont le candidat n'est pas adhérent au parti (11,07%), qualifiée pour le second tour, et de la liste PCF-LFI (9,64%).

Nouvelle-Aquitaine

Le PS Alain Rousset, en poste depuis 23 ans, arrive largement en tête du premier tour des régionales en Nouvelle-Aquitaine où cinq listes peuvent se maintenir, devant un RN plus faible que prévu et la majorité présidentielle de la ministre Geneviève Darrieussecq. Alain Rousset obtient 28,6% des voix, Edwige Diaz (RN) 18,2%, Genevieve Darrieussecq (MoDem, LREM) 13,6%, le LR Nicolas Florian 12,5% et l'écologiste Nicolas Thierry 12%.

Occitanie

La présidente sortante PS de l'Occitanie Carole Delga part grande favorite pour le second tour des élections régionales, après être arrivée dimanche largement en tête avec près de 40% des voix, soit 16 points devant l'extrême droite, en net recul par rapport à 2015. "C'est un score important, un des scores les plus importants de France", s'est félicitée une des rares femmes de gauche à présider un conseil régional. Elle obtient 39,72% des suffrages exprimés "sur la base de 94% des inscrits reçus". Elle caracole en tête dans tous les départements sauf le Lot. L'abstention tourne autour de 62,5%.

En 2015, l'extrême droite menée par Louis Aliot (élu en 2020 maire de Perpignan) était arrivée largement en tête au 1er tour (31,83%). Mais six ans plus tard, la liste RN de Jean-Paul Garraud (ex-député LR), très peu connu dans la région, enregistre, avec environ 23,25% des voix, un revers de taille et n'est en tête dans aucun des départements de la région, y compris dans les Pyrénées-Orientales, à quelques centaines de voix près.

La tête de liste LR Aurélien Pradié, par ailleurs numéro trois des Républicains, arrive troisième avec 12,19%, en retrait de 6 points par rapport au score du candidat de droite en 2015. "Nous sommes les seuls à proposer une alternance crédible", a-t-il assuré, en confirmant son maintien pour le 27 juin.

Pays de la Loire

La présidente sortante Les Républicains Christelle Morançais devance de 16 points le candidat écologiste Matthieu Orphelin (ex-LREM) et le socialiste Guillaume Garrot, selon une première estimation d'un institut de sondage.

La tête de liste LR obtiendrait 34,1% des suffrages, loin devant Matthieu Orphelin (18,4%) et Guillaume Garrot (18,4% également). Les candidats Hervé Juvin pour le Rassemblement National et François de Rugy pour LREM/MoDem recueilleraient respectivement 11,9% et 11,1% selon un sondage de l'institut Ipsos/Sopra Steria.

Provence-Alpes-Côte d'Azur

Comme en 2015, le RN est arrivé en tête en Provence-Alpes-Côte d'Azur, mais avec seulement 4,47 points d'avance pour Thierry Mariani face au sortant LR Renaud Muselier, et la gauche a cette fois refusé le "front républicain", malgré de vives critiques. Paca est la seule région française où le parti d'extrême droite est arrivé en tête au premier tour.

Avec 36,4% des suffrages, l'ex-ministre de Nicolas Sarkozy a fait moins bien que Marion Maréchal-Le Pen (40,55%) il y a six ans, à l'issue d'un premier tour marqué par une abstention record (66,3%). Et alors que la petite-fille de Jean-Marie Le Pen devançait Christian Estrosi de plus de 14 points, le député européen n'a pas encore lâché Renaud Muselier (31,9%), en meilleure position que le maire de Nice (26,5%) il y a six ans.