Budget 2026 : les députés rejettent la taxe Zucman à l'Assemblée nationale
Ce vendredi, les députés ont largement rejeté la taxe Zucman sur les hauts patrimoines proposée par la gauche (172 pour, 228 contre). L'Assemblée a également rejeté une version allégée proposée par le seul PS, proposant un impôt minimum de 3% à partir de 10 millions d'euros.
L'Assemblée nationale a largement rejeté, ce vendredi 31 octobre, la taxe Zucman sur les hauts patrimoines proposée par la gauche, un rejet anticipé par le PS, qui continue de demander des mesures alternatives de justice fiscale dans le projet de budget.
Le PS, La France insoumise, les communistes et les écologistes avaient proposé un impôt minimum de 2% sur les patrimoines de plus de 100 millions d'euros, inspiré des travaux de l'économiste Gabriel Zucman. L'Assemblée a également rejeté une version de compromis, la taxe "Zucman allégée" proposée par le seul PS, proposant un impôt minimum de 3% à partir de 10 millions d'euros, mais en excluant les entreprises innovantes et familiales.
"On est là pour protéger les Français"
La "taxe Zucman" a été rejetée par 228 députés contre 172, et sa version dite "allégée" par 228 députés contre 171. "Je suis très content que la droite républicaine ait fait ce pour quoi on est là : on est contre les augmentations d'impôts qui vont tuer de l'emploi et tuer de l'activité économique", s'est réjoui juste après le vote Laurent Wauquiez.
Le patron des députés LR a notamment ajouté : "Dans cet hémicycle, il y en a qui sont devenus fous. Je suis très content qu'on ait fait le travail, et on est là pour protéger les Français contre un budget socialiste d'augmentation d'impôts".
Cela "démontre qu'il n'y a absolument rien à négocier avec un pouvoir macroniste qui depuis le début, depuis qu'ils ont perdu les élections, décide d'appliquer leur programme", a de son côté grincé la cheffe de file des députés LFI, Mathilde Panot.
Le député socialiste Arthur Delaporte, lui, s'est dit "très inquiet parce que la pente prise n'est pas la bonne". Mais "il y a encore d'autres amendements qui arrivent, notamment sur le rétablissement de l'ISF. Donc le débat sur les recettes potentielles n'est pas fini", a-t-il souligné, alors que Sébastien Lecornu, présent vendredi après-midi dans l'hémicycle, y "reviendra plus tard sur les suites à donner à ce débat", a fait savoir son entourage.
Sébastien Lecornu salue un moment de sincérité
Le Premier ministre a lui salué un moment de sincérité et rappelé les concessions déjà faites par le gouvernement. "Et on ne peut pas dire d'un côté, quand il y a un 49-3, il y a un coup de force démocratique, et lorsque l'Assemblée nationale s'est exprimée souverainement, dire il y a un coup de force démocratique parce qu'on n'a pas eu ce qu'on voulait", a-t-il déclaré.
Désormais, Olivier Faure réclame en compensation de la taxe Zucman la suppression de tout ce qui "est prêt à frapper les Français", comme le gel des pensions de retraite ou celui des prestations sociales.