Bientôt la fin d'Autolib' ? "On va revenir aux années 1950", tacle Rachida Dati

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Pour la maire LR du 7ème arrondissement de Paris, la majorité municipale n'a pas les ambitions de la politique qu'elle défend en matière de mobilité urbaine.

Lourdement déficitaire, Autolib', le service parisien de voitures électriques en libre-service pourrait brutalement s'arrêter d'ici lundi, a indiqué sur Europe 1 Marie Bolloré, la directrice de Blue Solutions, la holding mobilité électrique du groupe Bolloré, concepteur et exploitant d'Autolib'. Une décision qui n'a pas manqué de soulever les piques de Rachida Dati, la maire LR du 7ème arrondissement, qui a pointé, également sur notre antenne, les "incohérences" de la municipalité en matière de transports.

"Métro, tram, train". "J'ai connu la mandature Delanoë : on nous a dit moins de voitures et plus de transports alternatifs. C'est vrai qu'il y a eu Velib' et Autolib'. Là, on nous dit plus de voiture, mais il n'y a plus de transports alternatifs. On n'a plus Velib' et Autolib'. On fait quoi ?", pointe-t-elle. "On va revenir aux années 1950 : métro, tram, train. C'est ce que l'on veut ? Je ne comprends pas", tacle l'eurodéputée.

Pour compenser ce qu'il a perdu avec Autolib', le groupe Bolloré réclame désormais quelque 200 millions d'euros aux communes de la métropole parisienne. Un fiasco financier que Rachida Dati attribue notamment à "Monsieur [Christophe] Najdovski, qui est l'élu en charge de la mobilité" et l'un des 27 adjoints d'Anne Hidalgo. "Les décisions, ça n'est pas nous qui les prenons, c'est la mairie centrale qui les prend", veut-elle préciser.

Une alternance de droite. Alors que la bataille pour les municipales de 2020 à Paris s'organise déjà dans les rangs de La République en marche, Rachida Dati indique que la droite aussi est déjà en ordre de bataille. Reste encore à trouver un candidat. "Nous aurons un candidat à droite. […] Pour la première fois, la droite parisienne est pacifiée. On travaille main dans la main. Il n'y a pas de prise de position sans que l'on puisse se consulter. On se réunit, on a des débats sur certains sujets. Tous les élus parisiens sont légitimes [pour porter la liste de droite, ndlr]", explique-t-elle.