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T.M. , modifié à
Bernard Accoyer, soutien de François Fillon et ancien président de l'Assemblée nationale, s’est dit "très surpris", sur Europe 1, de l’ampleur de sa victoire au premier tour de la primaire.
INTERVIEW

Les mauvaises langues l’appelaient "Mister Nobody". François Fillon en a surpris plus d’un, dimanche, en remportant le premier tour de la primaire de la droite, avec plus de 44 % des voix et une très large avance sur son concurrent, Alain Juppé. "On sentait monter François Fillon, mais une telle victoire de premier tour, je ne l’imaginais pas. J'ai été très surpris, bien entendu", confie d’ailleurs Bernard Accoyer, soutien – depuis le début – du député de Paris.

Mais attention, l’ancien président de l’Assemblée nationale sait que le chemin est encore long, jusqu’au deuxième tour dimanche. La soirée de jeudi, qui verra les deux finalistes s’affronter lors du débat d’entre-deux tours, est une étape essentielle pour valider les acquis obtenus ces derniers jours. "C’est une bonne chose qu’on puisse aller encore plus loin dans la force de conviction. Il va falloir expliquer", continue Bernard Accoyer.

Jusqu’à la victoire de François Fillon, tout le monde disait ‘son programme est le meilleur, c’est le plus abouti’.

Les différences entre Fillon et Juppé "particulièrement limitées". Expliquer, donc, un programme décrié, et qualifié notamment "d’ultra-libéral" et "conservateur" par Manuel Valls, "d’une violence inouïe" par le numéro 2 du Front national, Florian Philippot. "Jusqu’à la victoire de François Fillon, tout le monde disait ‘son programme est le meilleur, c’est le plus abouti’. Tout d’un coup, d’un coup de baguette magique, on parle d’un programme abominable, d’une brutalité et d’un libéralisme délirants. Arrêtons. Comparez colonne par colonne le programme des deux candidats. Franchement, les différences sont particulièrement limitées", plaide Bernard Accoyer, qui n’oublie pas le troisième homme, défait, de la primaire : Nicolas Sarkozy.

"Je voudrais dire merci" à Nicolas Sarkozy. "Je voudrais lui dire merci, parce que j’ai été très ému par la hauteur et la dignité de sa déclaration dimanche soir", lors de laquelle l’ancien chef de l’État a esquissé un retrait de la vie politique, apportant son soutien à François Fillon. "C’est un de ces moments de politique qui font plaisir et qui émeuvent. Il n’y en a pas beaucoup". Dimanche prochain pourrait en être un nouveau pour le clan Fillon.