Valls sur Fillon : "La France n'a pas besoin des solutions ultra-libérales et conservatrices"

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Manuel Valls juge les valeurs du candidat de la primaire de la droite "ultra-libérales" et "conservatrices". © PATRICK KOVARIK / AFP
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avec agences , modifié à
Le Premier ministre a jugé que la France n'avait "pas besoin de solutions ultra-libérales et conservatrices", au sujet des deux candidats de la primaire de la droite qui s'affronteront pour le second tour dimanche.

Au lendemain du vote qui a donné une large avance à l'ancien Premier ministre François Fillon, qualifié pour le second tour de la primaire de la droite avec Alain Juppé, le chef du gouvernement a mis en garde contre les "solutions ultralibérales" proposées par l'opposition. Manuel Valls s'en est pris aux programmes des deux candidats de droite, qui prévoient notamment la suppression de centaines de milliers de postes de fonctionnaires : "La France n'a pas besoin de solutions ultralibérales et conservatrices. Au contraire, elle a besoin d'investir dans l'éducation, dans la formation", a-t-il estimé. "Elle a besoin de tous ses fonctionnaires", a-t-il ajouté lors d'un discours lundi à Alfortville, dans le Val-de-Marne.

Appel à la mobilisation pour la primaire de la gauche. Manuel Valls a également noté le succès de la primaire de la droite, qui a mobilisé dimanche plus de quatre millions de Français. "Un beau défi" lancé à la gauche, a-t-il estimé. L'affluence constatée dimanche "montre qu'il y a une volonté de participation chez nos compatriotes. Ils veulent faire entendre leur voix", a déclaré Manuel Valls. "Ils veulent être acteurs, bien sûr, de l'élection présidentielle. C'est logique, c'est le moment majeur de notre démocratie", a ajouté le Premier ministre, pour qui preuve est désormais faite de l'utilité des primaires. La gauche, qui avait organisé un scrutin interne en 2011, a prévu de réitérer l'expérience les 22 et 29 janvier prochains. "La primaire que (la gauche) organisera dans quelques semaines doit être de la même qualité, avec la même exigence démocratique, elle doit être à la hauteur du moment démocratique dans lequel nous entrons."