Pour Florian Philippot (FN), le programme de François Fillon est "d'une violence inouïe"

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Le vice-président du FN fustige le programme du favori de la primaire de la droite. © GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
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avec AFP , modifié à
Florian Philippot a estimé que le programme de François Fillon est d'une "violence inouïe", et s'il remporte le second tour de la primaire de la droite, il devra "porter le bilan du quinquennat Sarkozy".

Le Front national a attaqué pied au plancher lundi François Fillon, favori du second tour de la primaire de la droite. A commencer par Florian Philippot, n°2 du parti, qui a fustigé la personnalité et le programme du candidat. François Fillon, "il est sans fard, c'est pas Nicolas Sarkozy qui essaie de se présenter pour ce qu'il n'est pas, il est clairement ultralibéral, clairement pour l'austérité (...) c'est un programme d'une violence inouïe", a déclaré Florian Philippot sur BFM TV lundi. 

Fillon va porter le bilan du quinquennat de Sarkozy. Ce résultat du premier tour de la primaire, "ça nous va plutôt bien parce que c'est un candidat qui porte d'abord le bilan de Nicolas Sarkozy. Jusqu'ici la focalisation du bilan, elle était logiquement sur Sarkozy (...) maintenant qu'il n'est plus candidat, on va quand même se rappeler que Fillon a été son unique et seul Premier ministre pendant cinq ans, et donc il endosse l'intégralité du bilan du quinquennat en tous domaines et en tous points. On aura toute la campagne pour le rappeler", a noté le vice-président du Front national. 

Des positions similaires. "Il y a des électeurs qui votaient encore sincèrement Nicolas Sarkozy (...) et qui vont se dire 'Attendez, où se trouve ce volontarisme, ce patriotisme en tout cas affiché, où se trouve cette idée qu'il faut être ferme avec l'immigration ?' (...) Ils vont se dire 'La seule candidature patriote aujourd'hui qui subsiste, c'est celle de Marine Le Pen'", a ajouté Florian Philippot. Pourtant, le FN a des raisons de s'inquiéter : Fillon est proche de sa position sur la politique étrangère, notamment par son souhait d'une diplomatie rééquilibrée en faveur de la Russie et de l'Iran.