Stéphane Ravier, sénateur RN des Bouches-du-Rhône, était l'invité d'Europe 1 mardi matin. 2:18
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Laetitia Drevet
Le socialiste Benoît Payan, membre de l'union de gauche du Printemps marseillais, a été élu lundi maire de Marseille en remplacement de Michèle Rubirola, qui a démissionné après moins de six mois à la tête de la deuxième ville de France. Stéphane Ravier, sénateur RN des Bouches-du-Rhône, fustige au micro d'Europe 1 un "coup de force démocratique". 
INTERVIEW

Sans surprise, le socialiste Benoît Payan a été élu lundi à la tête de la deuxième ville de France, après la démission de son alliée Michèle Rubirola. La première femme maire de Marseille, n'aura tenu les rênes de la ville que moins de six mois avant de démissionner pour raisons de santé le 15 décembre, laissant la place à son jeune premier adjoint. "Cette opération est un coup de force démocratique", fustige Stéphane Ravier, sénateur RN des Bouches-du-Rhône, invité d'Europe 1 mardi matin. 

"Au mois de juillet, les Marseillais avaient choisi une femme issue de la société civile, écologiste. Par un tour de passe-passe, ils se retrouvent avec un socialiste pur jus issu du sérail", s'agace le sénateur, qui ajoute : "Leur stratégie a été d'avancer masqués." Stéphane Ravier demande à ce qu'une nouvelle élection soit organisée. "Il faut faire revoter tous les Marseillais. Il faut les laisser s'exprimer."

"Tout cela n'est ni cohérent, ni démocratique"

Lundi, Benoît Payan, 42 ans, a obtenu 53 voix lors du vote au conseil municipal, soit la majorité absolue requise, devenant l'un des plus jeunes maires de Marseille. L'opposition de droite n'a pas pris part au vote dénonçant une "forme de déni de démocratie". "Si Payant s'était présenté en juillet, il n'occuperait pas ce siège aujourd'hui", clame Stéphane Ravier. 

Michèle Rubirola avait officiellement démissionné pour raisons de santé. "Etre maire de Marseille, c'est 300% de son temps, j'en donne 150%", plaidait-elle. Après l'élection de Benoît Payan, elle doit désormais occuper la place de première adjointe. "Ses raisons de santé, je ne me permettrais pas de les contester. Mais alors pourquoi accepte-elle la lourde charge de première adjointe ? Peut-être pour empêcher les appétits des autres élus de sa majorité. En tout cas, tout cela n'est ni cohérent, ni démocratique", affirme Stéphane Ravier. Il pointe le "mécontentement général" des Marseillais et conclut : "Ce n'est pas avec ce genre de méthode qu'on va les réconcilier avec la politique."