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Pour Benoît Hamon, invité vendredi de la matinale d'Europe 1, l'immunité parlementaire est devenue "un moyen d’empêcher l’autorité judiciaire d’aller jusqu’au bout de ses enquêtes".
INTERVIEW

Il a rendu public son patrimoine, comme ses dix concurrents dans la course à l’Elysée. "C’est très intrusif mais je pense que c’est nécessaire", a déclaré Benoît Hamon au micro d’Europe 1 à propos de la déclaration de patrimoine obligée des candidats à la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie publique. "On constate quoi ? Quand on chercher on trouve ! On n’a peut-être pas trouvé pour moi en l’occurrence, parce que mon patrimoine, de ce point de vue-là, est parfaitement clair", a-t-il relevé.

"Le travail libre de l’autorité judiciaire". "Je pense qu’il faut en finir avec l’immunité parlementaire, si c’est pour empêcher le travail libre de l’autorité judiciaire", propose également Benoît Hamon. "L’immunité est prévue pour permettre aux parlementaires d’exercer librement leur mandat, soit. Mais quand c’est un moyen d’empêcher l’autorité judiciaire d’aller jusqu’au bout de ses enquêtes, ça n’est pas possible".

Servir l’intérêt général. "Il faut, ne pas simplement s’intéresser à la situation financière et fiscale des dirigeants politiques, je pense qu’il faut que nous adoptions comme principe, en France, le même principe qui prévaut au niveau européen", fait également valoir l’ancien ministre de l'Education. "Je souhaite que demain, poursuit-il, quand un Premier ministre compose son gouvernement, les ministres aillent devant les commissions compétentes du Sénat et de l’Assemblée nationale, que soient vérifiés leurs compétences, qu’il y ait un quitus fiscal qui soit donné par l’administration fiscale, et qu’ainsi, par un vote de confirmation du Parlement, on puisse avoir l’assurance que ces ministres n’ont aucun conflit d’intérêt, les compétences et une situation fiscale qui justifie qu’ils puissent exercer des responsabilités et servir l’intérêt général".