Jean-Michel Blanquer était l'invité d'Europe Soir, lundi (photo d'archives). 2:34
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Margaux Lannuzel , modifié à
Invité d'Europe Soir, lundi sur Europe 1, le ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer s'est dit "ouvert à des aménagements possibles" pour l'édition 2021 du baccalauréat, sans toutefois passer au "contrôle continu intégral". 
INTERVIEW

Une épreuve écrite de philosophie, un "grand oral" et… c'est tout. C'est pour l'instant ce qui est prévu pour les élèves de Terminale qui doivent passer le bac général et technologique cette année, alors que sévit encore l'épidémie de Covid-19 en France. Les autres matières, comptant pour 82% de la note finale, doivent elles être évaluées en contrôle continu. "Je reste ouvert sur les aménagements possibles, mais je tiens quand même à ce qu'on ne passe pas au contrôle continu intégral", a affirmé le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, lundi sur Europe 1. 

L'Union nationale des lycéens (UNL), un syndicat de lycéens, avait appelé à des blocus dans les lycées à partir de ce lundi pour demander que le bac soit entièrement validé via le contrôle continu. 

Un mot du professeur pour signaler les "impasses" ? 

"Déjà, on a passé des matières d'examen terminal en contrôle continu", a répondu le ministre, citant l'exemple des "enseignements de spécialité", qui auraient dû faire l'objet d'épreuves sur table "en mars". "On va encore évoluer pour que ce soit le plus favorable possible pour les élèves", poursuit-il, évoquant la possibilité que les professeurs "donnent un message à l'élève pour l'oral, pour signaler les parties du programme qui n'ont pas été vues" en raison des cours supprimés pendant la crise sanitaire. 

D'autres aménagements devraient être décidés "pour ne pas piéger les élèves", assure Jean-Michel Blanquer. "Je vais recevoir les organisations lycéennes et les organisations syndicales toutes cette semaine", indique-t-il. 

"Préparer l'avenir des élèves" 

S'il tient toutefois au maintien de ces épreuves, c'est pour "préparer l'avenir des élèves", martèle le ministre de l'Éducation nationale. "J'ai souvent dit que l'on passait le baccalauréat non pas pour le baccalauréat lui-même, mais pour ce qu'il va permettre de réussir : il faut entraîner les élèves à des choses positives", explique-t-il. "Bien écrire en philosophie, être capable de s'exprimer à l'oral…." Autant de compétences qui leur serviront plus tard, selon Jean-Michel Blanquer.