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Le ministre de l’Education a affirmé mardi sur Europe 1 que les professeurs qui avaient fait de la rétention de notes lors du bac seront sanctionnés à la hauteur des fautes commises.
INTERVIEW

La riposte ne devrait pas tarder. Confronté depuis plusieurs jours à une grogne des professeurs suite aux nombreux dysfonctionnements qui ont émaillé l’édition 2019 du bac, notamment parce que certains enseignants ont décidé de retenir les notes des candidats, Jean-Michel Blanquer a gardé sa posture de fermeté, mardi sur Europe 1. Et clairement évoqué des sanctions.

"Il y aura une procédure pour chacun", a prévenu le ministre de l’Education nationale. "Chaque personne est un cas particulier, il n’y aura évidemment pas de sanction collective, donc chaque cas sera apprécié", a-t-il insisté.

"Les correcteur grévistes étaient de l’ordre de 2.000 sur un total de 175.000, donc un tout petit nombre", a tenu à relativiser Jean-Michel Blanquer. Pour ceux-là, les choses sont claires : "Ils auront bien évidemment des sanctions financières : la suppression de chaque jour de paye depuis le 1er jour où ils auront eu les copies jusqu’au jour où ils les ont rendues, puisqu’ils sont réputés avoir fait grève pendant cette période", a expliqué le ministre. "Ça n’est pas une surprise, je l’avais annoncé depuis plusieurs jours. Ceux qui ont fait ça ont pris leur responsabilité en le faisant", a-t-il aussi rappelé.

"On ne fait pas tout et n’importe quoi lorsqu’on a en charge un service public"

Mais ce n’est pas tout. Et certains doivent s’attendre à des sanctions plus lourdes, à en croire Jean-Michel Blanquer. "Après, il y a des choses plus graves qui ont pu être faites par certains, mais ça nous aurons largement le temps de regarder ce qu’il en est", a assuré le ministre. "Il peut y avoir des sanctions administratives, quand vous avez par exemple empêché un jury de siéger physiquement. Il y a eu des gens qui sont allés très loin dans leur manière d’agir."

Pour conclure, Jean-Michel Blanquer a rappelé le message de fermeté qu’il martèle depuis le début de la crise. "Il faut que chacun comprenne qu’on ne fait pas tout et n’importe quoi lorsqu’on a en charge un service public. On a une dignité à assumer, au niveau des droits et des devoirs", a lancé le ministre de l’Education nationale. "Il faut que chacun revienne au bons sens. Et que notre manière de commenter et d’analyser aille dans le sens de l’intérêt de notre pays."