Invité au micro de Jeanne Baron dans Europe Soir week-end, Stéphane Le Foll est revenu sur la question de l'avenir de la gauche. 1:30
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Ophélie Artaud , modifié à
Avec la coalition entre le parti socialiste, la France Insoumise, Europe Écologie les Verts et le Parti communiste Français, quel avenir est possible pour la gauche ? Stéphane Le Foll, maire PS du Mans et ancien ministre de l'Agriculture, est revenu sur le sujet au micro de Jeanne Baron dans Europe Soir week-end.

Quel avenir pour la gauche et le parti socialiste ? La coalition Nupes peut-elle durer dans le temps ? Maire PS du Mans et ancien ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll est revenu sur le sujet au micro de Jeanne Baron dans Europe Soir week-end.

Opposé à l'accord entre le PS, LFI et EELV, PCF, Stéphane Le Foll a réaffirmé ne pas reprocher l'accord Nupes "car cela fait partie des stratégies qu'on connait. Le problème est que cela s'est fait après une élection présidentielle, sans travail sur un programme ou un projet. Sur les propositions ou les positions que prend Jean-Luc Mélenchon sur les grandes questions de politique étrangère, qui font le cœur de ce qu'on doit gouverner, on voit bien qu'il y a des divergences profondes, qui marquent un accord tactique fait rapidement pour résoudre un problème électoral. Pour le parti socialiste, cela soulève une question de fond : peut-on rester dans un accord avec la Nupes quand on voit les divergences qui apparaissent ?"

"Je veux participer à la refondation de la gauche"

Quant à la possibilité de créer sa propre fédération de gauche, l'ancien ministre reste flou mais affirme vouloir "promouvoir l'union de la gauche même si elle doit être refondée en termes de projets. Le projet de la Nupes, quand je le regarde dans les détails, que ce soit sur les dépenses budgétaires, que ce soit vis-à-vis de l'Europe ou vis-à-vis des relations internationales, ne me convient pas. La gauche doit réfléchir sur ce qu'elle peut et doit faire ensemble", a-t-il insisté, rejetant aussi une "gauche radicale ou radicalisée qui joue la tension voire la confrontation avec de grands mouvements de rue comme la grande marche que Jean-Luc Mélenchon veut faire en octobre, le risque est qu'on se retrouve en réaction avec l'ordre le plus radical."

 

"Je veux participer à la refondation de la gauche", a-t-il souligné. "Cela passe évidemment par la création de quelque chose de nouveau, on est dans un accord avec la Nupes qu'Olivier Faure maintient tout en ayant une position qui n'est pas tout à fait celle de Jean-Luc Mélenchon. Combien de temps cela va-t-il durer ? Il y aura une clarification à avoir et il faut l'anticiper. Le parti socialiste est-il capable de se changer ? Je crains que non."

Selon lui, "il faut d'abord mettre sur la table un nombre de points de clivage avec la Nupes et avec ce qui a été la stratégie d'alliance. Il y a des points de programmes, de projets, qui ne correspondent pas aux valeurs, à l'histoire du parti socialiste et à ce qu'on doit faire pour l'avenir de la France, de l'Europe et du monde. La ligne de Jean-Luc Mélenchon ne correspond pas aux positions traditionnelles du PS. Ces questions vont être au cœur du débat", a-t-il conclu.