Marion Maréchal, vice-présidente de Reconquête, était l'invitée d'Europe Matin jeudi. 1:32
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Laura Laplaud , modifié à
Avec 53,7% des voix, Éric Ciotti a été élu nouveau président des Républicains dimanche soir face à Bruno Retailleau. Une mission ardue attend le député des Alpes-Maritimes : celle de rassembler sa famille politique. Pour Marion Maréchal, vice-présidente de Reconquête, invitée d'Europe Matin, "l'avenir de la droite ne s'écrira pas au sein des LR".

Éric Ciotti, nouveau président des Républicains (LR), parviendra-t-il à rassembler sa famille politique ? "Je veux une droite de l'ordre, rassemblée sur des idées de droite", avait déclaré le successeur de Christian Jacob à la tête du parti. Le nouveau président des Républicains doit désormais faire face à ce défi, ce qui sera loin d'être une chose aisée selon Marion Maréchal, vice-présidente de Reconquête. "Je ne crois pas que l'histoire de la droite et l'avenir de la droite s'écrira au sein des LR. Pour une raison simple : c'est un parti qui reste écartelé entre une moitié d'adhérents qui veulent aller vers l'union des droites et l'autre moitié vers Emmanuel Macron", a-t-elle déclaré au micro d'Europe 1 jeudi.

"J'ai un peu peur qu'Éric Ciotti ne finisse par être le Olivier Faure des LR"

Le nouveau président de la formation politique a bénéficié de nombreux soutiens des sarkozystes comme Nadine Morano et Brice Hortefeux, et des chiraquiens comme Christian Jacob ou François Baroin. "À l'issue de cette élection, finalement, Éric Ciotti a fini par être soutenu par les chiraquiens comme Monsieur Baroin, Monsieur Jacob et selon moi, la rupture nécessaire des LR avec ce qui a trahi la droite va au-delà de l'héritage Sarkozy. La déliquescence date de l'époque Chirac, or le bilan Chirac n'a jamais été fait et il n'a manifestement pas encore voulu être fait par une partie de cette classe dirigeante", a assuré Marion Maréchal.

"J'ai un peu peur qu'Éric Ciotti, malheureusement car j'ai de la sympathie pour lui, ne finisse pas être le Olivier Faure des LR", a-t-elle tranché. "Aujourd'hui, je n'ai pas entendu Éric Ciotti tendre la main. Je le vois revenir à ses vieilles habitudes, à savoir finalement s'isoler et je ne suis pas sûre que ce soit dans l'isolement qu'ils trouveront une solution de sortie", a conclu la vice-présidente de Reconquête sur Europe 1.