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Jacques Serais, édité par Thibault Nadal , modifié à
En plein entre-deux tours des législatives, Emmanuel Macron s'est envolé mardi pour la Roumanie, prenant du champ avec la campagne, mais non sans appeler les Français au "sursaut" avant son départ. De quoi inquiéter son camp à quelques jours d'un second tour à haut risque.
ANALYSE

C'est une image qui a de quoi surprendre. Emmanuel Macron debout au pupitre devant l’avion présidentiel à Orly, réacteurs allumés, prêt à décoller. En effet, le chef de l'État en campagne s'est envolé ce mardi après-midi pour la Roumanie. Mais avant de partir, il a tenu une mini conférence de presse.

Macron veut s'imposer avant le second tour

Ce qui a réellement surpris, c'est le message transmis par Emmanuel Macron : un peu de guerre en Ukraine et beaucoup... d'élections législatives. Avant cette prise de parole, l’Élysée avait prévenu que le chef de l’État souhaitait expliquer son voyage à venir, mais jamais l’entourage du président n’avait évoqué le fait qu’Emmanuel Macron allait concentrer son message sur les législatives.

Mais Ukraine et élections ne sont pas tant dissociées aux yeux du locataire de l’Élysée. "Rien ne serait pire que d'ajouter un désordre français au désordre mondial", assure-t-il. Un message qui entre les lignes peut se lire de cette façon : c’est moi ou le chaos.

Une stratégie déjà mise en place pour la présidentielle

C’est en tout cas la stratégie du chef de l’État pour tenter de mobiliser les électeurs autour de ses candidats. C'est exactement la même que durant la présidentielle, même si cela peut donner l’impression d’une certaine panique, voire d’un manque de sérénité à cinq jours du second tour.