Aux Républicains, un nombre d’adhérents loin des objectifs

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R.D. avec Aurélie Herbemont
Nicolas Sarkozy, le président du mouvement de droite, visait les 300.000 adhérents. C’est finalement 100.000 de moins. Un gouffre, même si les instances relativisent. 

Nicolas Sarkozy est un ambitieux. Et parfois, ça lui joue des tours. Il ya un an, lors de son tonitruant retour sur la scène politique, l’ancien président de la République s’était fixé un objectif : parvenir au chiffre de 300.000 adhérents pour l’UMP, devenue en mai 2015 les Républicains, le parti dont il a pris la présidence, à la fin de l’année. C’est raté, et dans les grandes largeurs. Selon les informations d’Europe 1, le mouvement a tout juste franchi la barre des 200.000 adhérents à jour de cotisation mardi. Nicolas Sarkozy réunit les nouveaux adhérents vendredi au siège du parti, rue de Vaugirard.

Les sarkozystes positivisent. Aux Républicains, on relativise cette contre-performance. "C'est environ 4.000 de plus qu'à la même date l'an dernier" explique ainsi un membre de la direction. Et si on est loin d’un effet Sarkozy massif, "de toutes façons, on est le premier parti de France", se réjouit un leader LR. Certes, puisque le PS est moribond et le FN part de loin.  

Ils espèrent un boom en 2016. Si le nombre d’adhérents ne décollent pas, c’est que l’adhésion en elle-même a perdu de son intérêt. Les Républicains ont choisi la voie des primaires, et ce n’est donc plus le parti seul qui choisira le candidat à la présidentielle de 2017. Les proches de Nicolas Sarkozy espèrent tout de même encore un boom des adhésions en 2016 pour soutenir leur champion. Quant aux supporters de ses rivaux, comme François Fillon, Alain Juppé ou Bruno Le Maire, ils zappent la case adhésion. Ils s’engagent directement dans l’écurie de leur favori et se passent volontiers de leur carte d’adhérent.