Aurélien Rousseau, le nouveau ministre de la Santé. 1:15
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Mayalène Trémolet / Crédit photo : Bertrand GUAY / AFP
Nommé ministre de la Santé ce jeudi lors du remaniement, Aurélien Rousseau fait déjà l'objet de critiques en raison d'un potentiel conflit d'intérêts. Car son épouse, Marguerite Cazeneuve, est la directrice déléguée de la Caisse nationale d'assurance maladie. Et se trouve donc sous la tutelle... du ministère de la Santé.

À peine 24 heures au ministère de la Santé et déjà une première polémique pour Aurélien Rousseau. L'ancien directeur de cabinet d'Élisabeth Borne fait l'objet de critiques en raison d'un potentiel conflit d'intérêt lié à la fonction qu'occupe son épouse, Marguerite Cazeneuve. Cette dernière est la directrice déléguée de la Caisse nationale d'Assurance maladie et se trouve ainsi directement placée sous la tutelle du ministère de la Santé que pilote son mari. 

 

Mais selon Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, il s'agit d'un mauvais débat. Pour l'ancien ministre de la Santé, il ne peut pas y avoir de conflit d'intérêts dans la mesure où Marguerite Cazeneuve n'opère pas dans le secteur privé. "L'épouse du ministre de la Santé travaille dans le secteur public. Il y a une Haute autorité pour la transparence de la vie publique qui a déjà mis en place des recommandations dans ce type de situation, de manière à ce que tout ce qui pourrait concerner directement l'activité de son épouse fasse l'objet d'un déport du ministre", a-t-il déclaré. 

Des situations similaires par le passé

Aurélien Rousseau, lui-même, s'est défendu dans le journal Le Monde. Selon lui, rien sur le plan juridique n'est gênant dans ce cas de figure. Mais d'autres voix rappellent que Marguerite Cazeneuve est aussi la fille et la sœur des députés Renaissance, Jean-René et Pierre Cazeneuve.

Toutefois, des situations similaires s'étaient déjà présentées lors du premier quinquennat. Ainsi, Frédéric Veaux avait été nommé directeur général de la police nationale alors que son épouse, Véronique Malbec, était un haut-cadre du ministère de la Justice et aujourd'hui au Conseil constitutionnel. Une situation qui n'avait jamais posé problème.