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Jacques Serais , modifié à
Emmanuel Macron voulait à tout prix que le conflit entre Israël et le Hamas ne s'importe pas sur le territoire français, c'est raté. À huit mois des Jeux olympiques, le nouvel attentat qui a eu lieu samedi à deux pas de la tour Eiffel met l'exécutif sous pression et l'oblige à réagir. 

Ce samedi, un touriste allemand est mort à la suite d'une attaque terroriste perpétuée par un jeune franco-iranien près de la tour Eiffel. Le terroriste était fiché S pour islamisme radical et connu des services de police. Très peu de temps avant l'attaque, une vidéo de revendication de son acte a été postée sur les réseaux sociaux dans laquelle un homme évoque notamment "l'actualité, le gouvernement ou le meurtre de musulmans innocents".

Une réponse par l'image  

Alors que Gérald Darmanin était sur les lieux de l'attaque samedi soir, puis aux 20H de TF1 ce dimanche, la Première ministre Élisabeth Borne était, elle, à Matignon ce dimanche après-midi pour une réunion sécuritaire, entourée de plusieurs ministres. Ces dernières 24 heures ont vu le gouvernement se démener pour démontrer qu'il est à la tâche. Une réponse par l'image face à ce qui constitue, bel et bien, la hantise d'Emmanuel Macron.

Depuis l'attaque terroriste du Hamas contre Israël, le chef de l'État disait vouloir à tout prix éviter que le conflit s'importe en France. C'est raté. Après l'assassinat du professeur Dominique Bernard le 13 octobre dernier, le ministre de l'Intérieur avait pointé un lien entre la situation au Proche-Orient et le passage à l'acte. Cette fois encore, le lien est fait. Le terroriste du pont de Bir-Hakeim a affirmé, avant son passage à l'acte, vouloir venger les musulmans. Ou quand le conflit entre Israël et le Hamas s'importe jusqu'au pied de la tour Eiffel, l'ambition présidentielle n'est plus qu'un lointain souvenir.